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Les troubles cognitifs sont un problème de santé mondial de plus en plus préoccupant avec le vieillissement de la population. Le mode de vie et la nutrition peuvent permettre, dans une certaine mesure, d’améliorer ou de retarder le déclin cognitif. Des précédentes recherches ont supposé que l’alimentation pourrait agir sur la cognition grâce à des modifications du microbiote.

La consommation de noix a déjà fait l’objet de plusieurs publications autour de la fonction cognitive. Les intérêts nutritionnels de ces fruits à coque sont connus, avec notamment un apport en acides gras saturés, en minéraux, en vitamines, en fibres ou encore en composés phénoliques. A l’heure actuelle, aucune étude n’a analysé à la fois la fonction cognitive et le microbiote avec la consommation d’un mix de noix. C’est donc l’objectif des recherches présentées ci-dessous.

Pour cela, 79 participants de 18 à 49 ans, en bonne santé, ont été sélectionnés. L’étude était randomisée, contrôlée par placebo et en double aveugle. Les participants ont consommé 30 g par jour d’un mix de noix (50 % de noix, 25% de noisette, 25% d’amandes) pendant 4 semaines. Un sevrage a ensuite été réalisé avant la consommation d’un placebo pendant 4 semaines à nouveau. Des mesures sur l’humeur, la cognition, les communautés microbiennes et les réponses métaboliques ont été effectuées.

Les résultats ont mis en évidence une amélioration de la précision et du temps de réaction lors de la reconnaissance d’images avec la consommation du mix de noix par rapport au placebo. Ceci témoigne donc d’une action positive des noix sur certains aspects de la fonction cognitive. Au niveau des populations microbiennes, c’est la première étude soulignant une augmentation des colonies de la famille Lachnospiraceae suite à la consommation de noix. L’humeur et les réponses métaboliques n’ont quant à elles pas apporté de résultats significativement différents entre les deux conditions.

Comme dit précédemment, des études antérieures ont déjà associé la consommation de noix avec des changements cognitifs. Néanmoins, les populations étaient en général plus âgées ou avec des risques de troubles cognitifs avérés. Quant aux changements de populations microbiennes, des modifications ont été observées auparavant, mais elles ne sont pas du même type (modification de la diversité alpha et béta, augmentation de genre tel que Roseburia, Clostridium ou Dialiester).

Pour conclure, cette étude est la première à expérimenter les effets de la consommation de noix à la fois sur la cognition et le microbiote. Deux résultats principaux ont été constatés (amélioration reconnaissance d’images / présence de Lachnospiraceae) mais il n’y a pas de preuves de corrélation entre les deux pour le moment. Enfin, contrairement à la plupart des études, celle-ci a été réalisée sur une population non âgée et en bonne santé.


Mixed Tree Nuts, Cognition and Gut Microbiota: a 4-week, Placebo-Controlled, Randomized Crossover Trial in Healthy Non-Elderly Adults

Article publié le 6 octobre 2022 dans The Journal Of Nutrition

Lien (open access) : http://doi.org/10.1093/jn/nxac228