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Doriane Langlais. D’après la SFA, décembre 2015.

La SFA (Société Française d’Allergologie) a récemment publié une mise en garde contre l’utilisation de tests sans prescription qui prétendent diagnostiquer une allergie de type III, qui serait responsable d’intolérances alimentaires et de diverses pathologies comme le syndrome du colon irritable, la maladie de Crohn, la migraine, le syndrome de fatigue chronique… Les comptes rendus de ces dosages sont souvent accompagnés de conseils diététiques d’éviction des aliments détectés positifs au-delà d’un certain seuil.

La SFA martèle les conclusions suivantes :

  • Les dosages d’IgG anti-aliments ne sont pas des tests d’allergie de type III
  • Les dosages d’IgG anti-aliments ne sont pas utiles pour diagnostiquer un trouble de la perméabilité intestinale
  • Les dosages d’IgG anti-aliments ne permettent pas de diagnostiquer une intolérance au gluten

Un résultat positif peut conduire à une éviction de certains aliments, qui soulagerait certains patients. Cependant, la SFA souligne que l’amélioration des symptômes est souvent liée à la limitation des FODMAPS ou d’aliments trop riches en histamine, tyramine ou aliments histaminolibérateurs, des conseils d’éviction basés sur une simple analyse du régime par une diététicienne seraient donc généralement suffisants pour arriver au même résultat.

Puisqu’il n’y a pas de consultation d’un clinicien dans le cadre de ce dosage, le risque est un retard de diagnostic pour une pathologie plus sérieusepour laquelle il existe une prise en charge thérapeutique efficace : MICI, allergies alimentaires, infection parasitaire…

Plusieurs sociétés savantes d’immunologie et d’allergologie à travers le monde s’accordent sur le fait que ces tests sont inefficaces pour la détection d’allergie, d’intolérance ou encore de troubles de la perméabilité intestinale.