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Marie Deniel. D’après www.efsa.europa.eu, 19 juillet 2010

EFSA - European Food Safety AuthorityL’EFSA vient de publier l’avis rendu par le panel ANS concernant la réévaluation de la dose journalière admissible en lycopène et les risques liés à sa consommation.

Cet avis fait suite à celui rendu par l’EFSA le 30 janvier 2008 et pour lequel des divergences d’opinions étaient constatées avec l’avis rendu par le JECFA en 2009 (Comité international mixte FAO/OMS d’experts sur les additifs alimentaires).

En 2008, l’EFSA évaluait la dose journalière admissible du lycopène à 0,5 mg/kg de poids corporel. Cette dose a été établie d’après une étude menée chez le rat durant un an et au cours de laquelle il a été constaté que les niveaux sériques élevés en aspartate transaminase (AST) et en alanine transaminase (ALT) diminuaient pour des doses de 50 mg/kg/j de lycopène. Cette dose a été considérée comme NOAEL (No-Observed-Adverse-Effect Level). La prise en compte d’un facteur 100 a permis de fixer la dose journalière admissible en lycopène à 0,5 mg/kg de poids corporel, ce qui concordait avec la dose fixée par le JECFA en 2006.

Cependant, le JECFA a réévalué en 2009 la dose journalière admissible de lycopène en tenant compte de toutes les sources possibles de lycopène, utilisé en tant que colorant (synthétique, extrait de tomate, isolé de la plante Blakeslea trispora). Aussi, le JECFA a évalué la même étude chez le rat mais cette fois, en considérant qu’une élévation des niveaux sériques en AST et ALT n’était pas délétère à la santé. Ainsi, contrairement à l’EFSA, le JECFA n’a pas identifié de NOAEL d’après cette étude.

Le panel ANS note que la divergence d’opinion entre l’EFSA en 2008 et le JECFA en 2009 ne s’explique pas par la non-disponibilité de données scientifiques au moment de l’évaluation par l’EFSA puisque les deux corps scientifiques ont évalué la même étude.

Le panel ANS conclut que cette divergence d’opinion entre l’EFSA et le JECFA relève d’une différence d’interprétation quant à la toxicité de niveaux élevés en AST et ALT sur la santé.

Enfin, après examen de l’étude chez le rat, le panel ANS confirme l’identification d’une NOAEL à 50 mg/kg/j, considérant qu’au-delà de cette dose, l’augmentation en ALT était irréversible.

Retrouvez l’avis complet :

http://www.efsa.europa.eu/en/scdocs/doc/1676.pdf