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Nathalie Le Gohébel. D’après Le figaro – 8/10/2010

73 milliards de dollars, c’est le coût de l’obésité supporté par les entreprises américaines, selon une étude de la « Duke-National University ». Les employés souffrant d’obésité auraient une productivité plus faible dû à une santé plus fragile, une plus faible résistance à la fatigue et une plus grande lenteur dans l’exécution de leur travail. Cette somme correspondrait à l’embauche de 1,8 million de personnes supplémentaires par an pour un salaire annuel de 42.000 dollars ! Il semble donc urgent pour les entreprises de promouvoir sur le lieu du travail une culture du « bien-être » et une alimentation saine et équilibrée.

Cette étude publiée par le « Journal of Occupational and Environmental Medicine » va sans doute interpeller Michèle Obama, qui milite activement contre l’obésité à travers sa campagne « Let’s Move » et qui a déjà rallié à sa cause des grands groupes alimentaires tels que Kraft Foods et Pepsico, qui se sont engagés à supprimer d’ici 2015, 1,5 trillion de calories grâce à de nouveaux produits, de nouvelles recettes et la réduction des portions.

Parallèlement, l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), qui a publié un rapport sur l’obésité, met en cause les offres et les habitudes alimentaires combinées à une baisse de l’activité physique et prévoit que la part de la population en surpoids va augmenter de 1% par an durant les 10 prochaines années.

Les pouvoirs publics et le secteur privé doivent se mobiliser, d’autant plus que le marché économique de la lutte contre l’obésité a un potentiel très important. Nestlé a d’ailleurs ciblé récemment une nouvelle industrie située entre alimentation et pharmacie. Même si depuis la crise, les consommateurs sont attirés vers les produits »plaisir », une alimentation équilibrée s’impose !