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Nazila Senehipour, d’après une dépêche de l’AFP, 15 mai 2008.

L’obésité chez les enfants se stabilise en France à l’inverse des autres pays européens où elle continue de s’accroître, selon les résultats de deux nouvelles études.
Les chercheurs n’ont pas prouvé le lien direct entre les politiques de santé publique menées en France et le ralentissement de la tendance à l’obésité, mais ils estiment que l’attention plus soutenue portée au problème a eu un impact.
Selon les deux études présentées au Congrès européen sur l’obésité qui se tient de mercredi à samedi à Genève, les enfants issus de milieux défavorisés sont davantage sujets à l’obésité.
"Les politiques publiques de santé ont beaucoup changé en France depuis 2000, mais nous ne pouvons pas prouver que la stabilisation de l’obésité est due à ces interventions", a indiqué Katia Castetbon, responsable de l’unité d’épidémiologie nutritionnelle et de surveillance à l’Institut français pour la surveillance de la santé.
"Il est possible que l’accroissement de l’attention générale sur l’obésité des enfants ait eu un certain impact", a-t-elle toutefois précisé.
Son groupe de recherche qui s’est basé sur la prévalence de l’obésité chez des enfants entre sept et neuf ans, en 2000 et en 2007, a découvert un faible changement dans les taux d’obésité en sept ans.
Dans une seconde étude menée par l’unité de diététique de l’Agence française pour la sécurité alimentaire, les résultats de 2006-2007 ont été comparés à ceux de 1998-1999 et n’ont pas montré de différence significative.
Néanmoins, cette recherche montre que l’obésité est 2,5 à 3 fois supérieure parmi les enfants issus de groupes socio-économiques défavorisés.
Selon des chiffres de l’Union européenne en 2007, environ 3 millions d’Européens sont obèses, avec 85.000 enfants supplémentaires devenant obèses chaque année.