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La Fédération internationale du diabète a rapporté en 2022 qu’environ 536 millions de personnes de 20 à 79 ans vivaient avec le diabète, et d’ici 2045, la prévalence devrait atteindre 780 millions. Face à cette augmentation, des stratégies de prévention sont nécessaires et l’alimentation est un des facteurs clé les plus importants. Il a précédemment été démontré que la composition des aliments peut influencer le métabolisme de digestion et d’absorption pour ainsi réduire les risques de maladies cardiométaboliques (maladies cardio-vasculaires, diabète de type 2 etc.). L’avoine, en termes d’effets santé, a une composition intéressante comme ses lipides polaires qui amélioreraient significativement d’importants marqueurs de risques de maladies cardiométaboliques.

L’objectif de cette étude est donc d’évaluer les effets des lipides polaires de l’avoine dans une matrice alimentaire solide sur les réponses du métabolisme (glucose, lipides sanguins et hormones de l’intestin) afin de démontrer une relation avec la réduction des risques des maladies cardiométaboliques comme le diabète, notamment.

 

Pour cela, une étude croisée randomisée en simple aveugle a été menée sur 20 sujets sains, de 20 à 40 ans. Les lipides polaires ont été consommés au petit-déjeuner. L’intervention a duré 4 mois durant laquelle chaque participant a consommé 4 petits-déjeuners différents sur une base de pain blanc additionné soit de 7,5 g de lipides polaires d’avoine, soit de 15 g de lipides polaires d’avoine soit de 16,6 g d’huile de colza (comme représentative des huiles couramment consommées), soit du pain blanc consommé seul (référence). Ensuite, un déjeuner standardisé composé de pain blanc et de boulettes de viande a été servi 3,5 heures après le petit-déjeuner. Les variables sanguines glycémie, insuline, triglycérides, acides gras libres et hormones intestinales impliquées dans l’appétit ont été mesurées à jeun et à plusieurs reprises au cours des 5,5 heures suivant l’ingestion du petit-déjeuner.

Les résultats ont permis de constater :

  • Qu’après le petit-déjeuner, le régime à 15 g de lipides polaires d’avoine a considérablement réduit la réponse glycémique ainsi que la concentration d’insuline, postprandiale ;
  • Une réponse glycémique réduite au déjeuner a été observée après le régime à 15 g de lipides polaires par rapport à tous les autres petits-déjeuners servis ;
  • Les lipides polaires de l’avoine lors du régime à 15 g ont réduit de manière significative les triglycérides et la ghréline (qui stimule l’appétit) et ont augmenté les hormones intestinales impliquées dans l’appétit et la régulation de la glycémie.

 

Ainsi, cette étude met en évidence un effet intéressant sur la santé. Les lipides polaires de l’avoine ont le potentiel de :

  • Améliorer la régulation postprandiale de la glycémie ;
  • Améliorer le traitement du sucre de façon efficace dans l’organisme, à court et moyen terme ;
  • Améliorer le taux de lipides sanguins postprandiale ;
  • Réduire la sensation de faim (qui pourrait potentiellement conduire à la réduction de l’apport calorique) ;
  • Augmenter les hormones intestinales de l’appétit et de la régulation du glucose.

⇒ Les lipides polaires de l’avoine ont donc des bienfaits encourageants sur la diminution des risques de maladies cardiométaboliques et peuvent être préventifs contre le diabète de type 2. Ils pourraient ainsi être introduits dans des aliments innovants.

Cependant, les mécanismes à l’origine de ces modulations ne sont pas encore clairs. Il serait donc intéressant de comprendre comment, afin d’ajuster au mieux l’effet dose et ainsi les recommandations nutritionnelles pour améliorer la prévention des maladies cardiométaboliques, comme le diabète de type 2.

 

Inclusion of Oat Polar Lipids in a Solid Breakfast Improves Glucose Tolerance, Triglyceridemia, and Gut Hormone Responses Postprandially and after a Standardized Second Meal: A Randomized Crossover Study in Healthy Subjects

Article publié le 16 octobre dans le journal Nutrients

Lien (accès libre) : https://doi.org/10.3390/nu15204389