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De nombreuses études démontrent l’effet néfaste des aliments ultra-transformés sur la santé. La littérature indique que la consommation de produits à « grains entiers » (tels que le pain et les céréales) est liée à un risque réduit de maladies chroniques. Cependant, selon la classification Nova ces aliments sont considérés comme ultra-transformés et leur consommation semblerait donc déconseillée.

L’objectif de cette étude est donc de déterminer des associations entre la consommation d’aliments contenant au moins 25 % et 50 % de grains entiers (classé par Nova comme ultra transformés) et les risques cardiométaboliques.

 

Pour cela, une analyse transversale a été menée à la suite d’une enquête nationale américaine NHANES 2015-2018, sur 11 288 adultes âgées de plus de 20 ans. L’outil Nova a été utilisé pour identifier les aliments ultra transformés. La définition d’un aliment à « grains entiers » (haute teneur en grains entiers) a été déterminé par la Whole Grain Initiative ainsi que les exigences d’étiquetage sur le devant de l’emballage. Des modèles de régression ont été utilisés pour explorer les impacts sur l’association entre l’apport d’aliments ultra transformés et les mesures des risques cardiométaboliques lorsque les aliments riches en grains entiers étaient exclus de la catégorie Nova UPF.

 

Les résultats ont indiqué que les participants ayant la consommation la plus élevée d’aliments ultra transformés avaient un poids, un IMC et un tour de taille significativement plus élevés. Les mêmes résultats ont été constatés lorsque les aliments contenant ≥25 % et ≥50 % de grains entiers ont été supprimés des aliments ultra transformés. Des associations positives pour la protéine C-réactive (marqueur de l’inflammation) ont été observées lorsque les aliments contenant ≥25 % et ≥50 % de grains entiers ont été retirés. Les participants ayant la consommation la plus élevée d’aliments ultra transformés avaient un taux de cholestérol total significativement plus faible après ajustement lorsque les aliments contenant ≥ 50 % de grains entiers étaient supprimés. 

 

En conclusion, les aliments riches en grains entiers (pain, céréales) peuvent ne pas contribuer aux associations délétères précédemment observées entre l’apport d’aliments ultra transformés et les facteurs de risque cardiométaboliques

Cela qui suggère donc qu’il convient d’étudier le contexte de consommation, leur contribution à des habitudes alimentaires saines et à la qualité de l’alimentation au sein de la population américaine avant d’approuver Nova.

 

 

Excluding whole grain containing foods from the Nova ultra-processed food category: a cross-sectional analysis of the impact on associations with cardiometabolic risk measures

Article publié le 28 février dans The American Journal of Clinical Nutrition

Lien (accès restreint) : https://doi.org/10.1016/j.ajcnut.2024.02.017