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Le marché des compléments alimentaires à base de mélatonine s’est considérablement développé ces dernières années avec environ 700 nouvelles références entre 20198 et 2021.

La DGCCRF vient de publier son rapport d’enquête sur l’appropriation des recommandations de l’Anses (ANSES, 2018) par les professionnels notamment en matière d’étiquetage des compléments alimentaires et sur la vérification des teneurs en mélatonine annoncées et des allégations de santé.

 

A ce jour, seules deux allégations de santé relatives à la mélatonine sont autorisées selon le règlement (CE) n°432/2012 :

  • « la mélatonine contribue à atténuer les effets du décalage horaire ». Cette allégation ne peut être utilisée que pour une denrée alimentaire contenant au moins 0,5 mg de mélatonine par portion et si le consommateur est informé que l’effet bénéfique est obtenu par la consommation d’au moins 0,5 mg juste avant le coucher le premier jour du voyage et les quelques jours suivant le jour d’arrivée à destination
  • « la mélatonine contribue à réduire le temps d’endormissement ». Cette allégation ne peut être utilisée que pour une denrée alimentaire contenant 1 mg de mélatonine par portion et si le consommateur est informé que l’effet bénéfique est obtenu par la consommation de 1 mg avant le coucher.

Dans son enquête de terrain, la DGCCRF est intervenue dans 74 établissements et a réalisé 51 analyses de la teneur en mélatonine d’échantillons.

 

Les résultats :

  • pour 90% des échantillons prélevés, la teneur en mélatonine dosée est cohérente avec celle mentionnée sur l’étiquette et l’apport journalier en mélatonine est inférieur à 2 mg/jour comme le recommande l’Anses (un complément alimentaire ne peut pas apporter une dose équivalente à 2 mg de mélatonine par portion journalière sous peine d’être qualifié de médicament par fonction)
  • par contre, 45% des étiquettes examinées ne sont pas conformes en termes d’étiquetage des conditions d’utilisation des allégations de santé puisque le consommateur n’est pas correctement informé sur la dose de mélatonine nécessaire pour obtenir l’effet annoncé
  • à noter aussi, une intégration très hétérogène des recommandations à l’intention des populations sensibles et des mentions contradictoires avec les recommandations de l’Anses, notamment en matière de consommation par les enfants ou de mélange de la mélatonine avec d’autres ingrédients (près de 70% des étiquetages examinés mentionnent que la mélatonine est associée à une ou plusieurs plantes/extraits de plantes).

 

Le bilan général est donc plutôt positif, mais la DGCCRF rappelle que les consommateurs considérés comme sensibles doivent rester vigilants sur leur consommation de compléments alimentaires contenant de la mélatonine.

 

 

Source : Compléments alimentaires à base mélatonine – DGCCRF – consulté le 17/11/2022

Image : pxfuel.com