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Guillaume JUMEAUX. D’après education.gouv.fr, déc. 2017
De quelle information nutritionnelle le convive de restauration collective dispose-t-il ? Quasiment aucune selon les résultats d’une mission mandatée en décembre 2016, sur l’amélioration de l’information nutritionnelle en restauration collective, menée conjointement par les Inspections générales des affaires sociales (Igas), l’administration de l’éducation nationale et de la recherche (Igaenr) et le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER).
Dans le cadre de cette étude, il est apparu que l’information nutritionnelle en restauration collective était un outil qui pouvait et devait d’intégrer une stratégie d’éducation à l’alimentation. Celle-ci est la condition incontournable pour permettre aux convives d’être acteurs dans leurs choix et se réapproprier la dimension holistique de l’alimentation, en dehors de l’aspect nutritionnel et santé.
La mission recommande ainsi, pour la réussite d’une nouvelle politique nationale de l’alimentation englobant l’éducation à l’alimentation et l’information nutritionnelle, de faire l’objet d’un portage au plus haut niveau de l’Etat. Quatre leviers d’actions ont été identifiés pour optimiser l’impact des outils d’information nutritionnelle :
- Ouvrir l’école et optimiser les outils existants (projets d’établissements, comité d’éducation à la santé, espaces parents etc .) pour faciliter l’éducation à l’alimentation pour tous ;
- Elargir les compétences des CROUS à l’accompagnement alimentaire des étudiants ;
- Enrichir les cahiers des charges des appels d’offre de deux closes, portant d’une part sur l’implication des cuisiniers et préparateurs dans la transmission des messages accompagnant le convive dans ses choix, et d’autre part sur l’adaptation de l’étiquetage nutritionnel simplifié « Nutriscore » à la restauration collective ;
- Former et favoriser l’implication des cuisiniers et préparateurs pour qu’ils contribuent mieux à l’éducation à l’alimentation.
La mission souligne par ailleurs que l’impact de telles mesures pourrait avoir des répercussions bénéfiques jusqu’au domicile du consommateur dans l’orientation de ses choix et la formulation de ses attentes.
