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Guillaume JUMEAUX. D’après Le Monde, le 28 juin 2018.

En France, le syndrome d’alcoolisation fœtale [SAF] concerne au moins 1 % des naissances, soit environ 800 000 nouveaux nés par an. Dans sa forme la plus grave, il s’agît de la première cause non génétique de handicap mental chez l’enfant.

Pour autant, la corrélation entre alcool et risques pour le fœtus est plutôt bien assimilée, malgré la pensée partagée par 37 % des sondés (en 2007) qu’un verre pour les grandes occasions n’était pas risqué pour le bébé. Plusieurs enquêtes ont été menées entre 2004 et 2017 sur les connaissances des risques liés à la consommation d’alcool. L’étude montre ainsi que près d’un Français sur deux déclare spontanément qu’il n’existe pas de consommation d’alcool sans risque pour l’enfant à naître, et 87 % estiment juste “l’idée selon laquelle il ne faut pas boire du tout d’alcool pendant la grossesse”.

Une mesure oblige depuis octobre 2017 l’apposition sur les bouteilles de vin, de bière et d’alcool fort le logo de femme enceinte barrée dans le même champ visuel que le degré d’alcoolisation de la boisson. Mais Agnès Buzin, Ministre de la santé, estime que le message n’est pas assez mis en avant et travaille sur la modification du logo, vers plus d’uniformité et de visibilité, s’inquiétant que des femmes sous-estiment les conséquences de l’alcoolisation fœtale. En effet aucune mention dans la loi ou l’arrêté ministériel ne fait l’état d’une quelconque forme graphique : absence de taille minimale exigée, pas de contraintes sur les teintes apposées (couleurs, noir et blanc) etc. Début 2017, la filière viticole était vent debout contre un premier projet d’agrandissement du logo à la taille minimale d’un centimètre au moins, la Fédération des grands vins de Bordeaux considérant que « l’étiquette n’a pas pour vocation à apporter des indications médicales détaillées ».

Source : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/06/28/agnes-buzyn-s-emballe-autour-d-un-logo-anti-alcool_5322693_4355770.html