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Par Marie Déniel. D’après, la voix du Nord, le 9 août 2008.

Les AGEs (Advanced Glycation End products), ou produits de brunissement des sucres, sont des toxines notamment présentes dans notre alimentation : elles accéléreraient le vieillissement. Au sein de l’hôpital gériatrique des Bateliers, une équipe de médecins tente de démontrer scientifiquement leurs effets. Eurasanté, dans le cadre de son pôle de compétitivité Nutrition Santé Longévité, suit l’affaire de très près.

« Il n’est pas impossible que les AGEs deviennent le cholestérol de demain » souligne le Dr Éric Boulanger. « Au départ, je m’intéressais aux pathologies du péritoine et du rein, notamment chez les diabétiques, qui justement présentent un fort taux d’AGEs dans leur sang, facteur soupçonné de vieillissement prématuré de leurs reins. » Vieillissement des reins, des artères, des cellules en général : de nombreux tests in vitro ou études animales tendent à le démontrer. Mais la recherche doit établir des preuves. Au sein de l’hôpital des Bateliers, Éric Boulanger y travaille, tout en espérant mettre dans le coup des entreprises.

« L’une des premières choses à faire est de localiser les AGEs dans les produits d’alimentation, notamment dans les plats préparés. Pourquoi ne pas inventer une mention "Low AGEs" sur une boîte de conserve ou un paquet de biscuits ? » Autre piste de partenariat économique possible : « Les compléments alimentaires qui pourraient combattre l’action de ces AGEs. » Ces pistes sont-elles économiquement sérieuses ? « Tout dépend du degré d’investissement des entreprises, qui peuvent aussi former un groupement», répond le médecin-chercheur. C’est là qu’interviennent Eurasanté et le pôle de compétitivité Nutrition Santé Longévité (pôle NSL).