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Les prébiotiques sont définis comme des composés alimentaires qui ont une action favorable sur les bactéries de l’hôte, et associés à des bénéfices sur la santé humaine. Les bénéfices évoqués sont nombreux : les sociétés occidentales ayant des chiffres alarmants d’obésité et de diabète de type 2, les bénéfices santé des prébiotiques sont mis en avant par rapport à ces deux maladies. Par ailleurs, plusieurs travaux de recherche ont également montré que les prébiotiques pouvaient moduler l’humeur des personnes. En particulier, l’inuline, qui fait partie de la catégorie des prébiotiques, peut améliorer l’humeur par le biais de la croissance des bifidobactéries et des lactobacilles.

Des chercheurs belges se sont focalisés dans cette étude à l’effet de l’inuline sur l’humeur de personnes atteintes d’obésité. Cette étude clinique randomisée contrôlée par placebo a été réalisée sur 106 volontaires, répartis en deux groupes : expérimental (supplémentation en inuline, 16 g/jour), ou bien placebo (supplémentation en maltodextrine, 16 g/jour)n pendant 3 mois. De nombreuses mesures ont été effectuées sur les volontaires, au démarrage de l’étude et à la fin de l’étude pour visualiser l’effet de chaque intervention : paramètres plasmatiques, mais aussi composition du microbiote fécal et évidemment paramètres psychologiques pour évaluer l’humeur des volontaires.

Le critère principal des chercheurs était un impact sur l’humeur des volontaires : sur ce point, la supplémentation en inuline n’a pas eu les effets escomptés. Néanmoins, les chercheurs ont constaté que la réponse à l’inuline dépendait fortement de la composition initiale du microbiote des volontaires. De ce fait, une « signature » a pu être mise en évidence, avec la souche Coprococcus : plus elle était abondante au moment de l’inclusion, plus les bénéfices observés étaient élevés. De manière concordante, les personnes ayant de mauvais paramètres inflammatoires au moment de l’inclusion ont le plus bénéficié de cette supplémentation en inuline.

Les résultats montrent donc que les bénéfices de l’inuline, et a fortiori des prébiotiques, dépend donc de la composition du microbiote intestinal, associé à certains paramètres inflammatoires. Ce résultat est d’autant plus important qu’il existe une grande variabilité inter-individuelle de composition du microbiote intestinal, et souligne l’importance de la nutrition personnalisée.

 

Prebiotic effect on mood in obese patients is determined by the initial gut microbiota composition: a randomized, controlled trial.

Article publié le 28 janvier 2021 dans Brain Behavior, and Immunity.

Lien (open access) : https://doi.org/10.1016/j.bbi.2021.01.014