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Amine EL-ORCHE. D’après ‘The Lancet’, mai 2016
Les recommandations nutritionnelles, dont celles de l’OMS, invitent à limiter la consommation de sel à 5 g par jour (soit 2 g de sodium).
Une nouvelle étude, publiée récemment dans The Lancet, suggère que, pour la plupart des individus, cette consommation peut être plus élevée sans effet délétère sur le plan cardiovasculaire.
Plusieurs études avaient rapporté une relation entre l’excrétion urinaire de sodium et le risque cardiovasculaire. L’objectif de cette étude consistait à voir si cette relation différait selon le statut d’hypertension. Elle portait sur 133.118 personnes, dont 63.559 présentant une hypertension, d’âge moyen de 55 ans et issues de 49 pays.
Les résultats montrent que seuls les hypertendus qui mangent très salés auraient intérêt à réduire leur consommation de sel.
En effet, l’apport en sel est associé à une plus grande augmentation de la pression sanguine chez les hypertendus par rapport aux normotendus.
Et que, chez les hypertendus une excrétion urinaire de sodium de plus de 7 g par jour est associée à un risque cardiovasculaire et un risque de mortalité accrus.
L’étude révèle encore que, dans les deux cas, une excrétion urinaire de sodium inférieure à 3 g/jour est associée à une augmentation significative du risque, par rapport à une excrétion urinaire de 4-5 g par jour.
Pour résumer, cette étude suggère que seules les personnes hypertendues qui mangent très salé gagneraient à réduire leur consommation de sel. De plus, une réduction trop importante de l’apport sodé n’est pas forcément nécessaire.
Référence : Mente, A., O’Donnell, M., Rangarajan, S., Dagenais, G., Lear, S., McQueen, M., … & Li, W. (2016). Associations of urinary sodium excretion with cardiovascular events in individuals with and without hypertension: a pooled analysis of data from four studies. The Lancet.
http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736%2816%2930467-6/abstract