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Clarisse Lemaitre. D’après Consommation et mode de vie, CREDOC, avril 2013.

Dans son enquête sur les Comportements et les Consommations Alimentaires en France (CCAF) de 2010, le CREDOC observe l’évolution depuis 1999 des comportements des enfants, des adolescents et des adultes face au petit-déjeuner.

Après une hausse jusqu’en 2003, les enquêtes du CREDOC mettent en évidence une baisse générale de la prise de petits-déjeuners. Chez les adolescents (13-19 ans) en particulier, le pourcentage d’individus ayant pris 7 petits-déjeuners dans une semaine est passé de 79 % en 2003 à 54 % en 2007, avant d’enregistrer un léger rebond à 59 % en 2010. Chez les adultes et les enfants (3-12 ans), la baisse est lente mais régulière de 91 % en 2003 à respectivement 86 % et 87 % en 2010.

L’une des tendances évoquées par l’étude est que le petit-déjeuner est de plus en plus souvent pris seul. Après le dîner, c’est le repas le plus souvent pris en famille. Pourtant, le petit-déjeuner est aussi le repas le plus individualisé, tant en terme de préférences personnelles pour ses composantes que par les rythmes de vie de chacun des membres de la famille. En 7 ans, la proportion de petits-déjeuners pris seuls en semaine s’est accrue de 4 % chez les enfants (24 %), de 9 % chez les adolescents (60 %) et de 6 % chez les adultes (59 %). Le week-end en revanche, le petit-déjeuner reste un moment de convivialité : sa durée est plus longue qu’en semaine et on a moins tendance à le prendre seul.

Pour ce qui est de la composition du petit-déjeuner, on constate qu’il a tendance à être plus copieux mais moins souvent complet (produit laitier+produit céréalier+fruit ou jus de fruit). Le petit-déjeuner le plus fréquent est le pain/biscotte avec un produit laitier et éventuellement une boisson chaude. Les messages sanitaires (PNNS) semblent avoir eu un impact puisque la consommation de fruits ou de compotes est en augmentation dans les 3 populations étudiées, alors que les ultra-frais laitiers, les viennoiseries et les céréales diminuent chez les enfants et les adolescents.

Chez les enfants et les adolescents, les apports caloriques d’une journée avec petit-déjeuner sont plus importants que lorsqu’il n’y a pas de petit-déjeuner. Pendant les journées sans petit-déjeuner, ils ne prennent pas d’encas supplémentaires mais reportent leur appétit sur les deux principaux repas de la journée (déjeuner et dîner) qui sont plus consistants. Chez les adultes, il est intéressant de constater que les journées avec et sans petit-déjeuner ont des apports caloriques similaires mais des répartitions différentes, avec plus d’encas et des déjeuners et dîner plus copieux quand il n’y a pas eu de repas le matin. On peut ainsi voir que la prise d’un petit-déjeuner permet de limiter les apports caloriques le soir, ce qui est une bonne chose puisqu’on dépense mieux les calories du matin que celles du soir.