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Trois ans après son lancement, la notoriété du Nutri-Score a fortement augmenté. Selon une enquête menée par Santé publique France entre avril 2018 et septembre 2020, 93 % des Français déclarent connaître le Nutri-Score (58 % en 2018).
Ce logo, mis en place pour aider les consommateurs à décoder les étiquettes des produits alimentaires, a su s’imposer auprès des Français. Pour évaluer la qualité nutritionnelle des produits, 18 % en 2020 déclarent l’utiliser spontanément contre 1 % en 2018. De plus, 89 % pensent que la présence du logo sur les emballages devrait être rendue obligatoire.
Une notoriété qui semble portée dans un premier temps par la campagne de communication et également par un déploiement progressif du logo dans les rayons et sur les sites de vente en ligne (en 2018, une quarantaine d’entreprises étaient engagées, aujourd’hui elles sont plus de cinq cent à l’apposer sur les emballages).
Un déploiement progressif : analyse du côté des industriels
Fin 2020, l’Observatoire de l’alimentation Oqali (conduit par l’Inrae et l’Anses) a fait une analyse à trois ans sur la mise en œuvre du logo et son évolution.
L’organisme a compilé les informations envoyées par 226 industriels et distributeurs au 6 juin 2020, ce qui représente 24 553 références. 89 % des produits porteurs du Nutri-Score sont vendus en grandes et moyennes surfaces, les autres sont commercialisés via les restaurants, les artisans, etc. Sur les 21 957 produits disponibles en GMS, 68 % (environ 15 000 références) correspondent aux produits transformés suivis par Oqali, le reste concernant des produits bruts (légumes, huiles…).
Au lancement du Nutri-Score, le logo était principalement présent sur les emballages des produits vendus en e-commerce. Aujourd’hui on le retrouve sur presque autant de références en e-commerce qu’en linéaire.
Autre constatation, les produits des marques nationales portent plus de note A et B que les produits du hard discount, des marques distributeurs et des distributeurs spécialisés :
- Marques nationales : A 48 % ; B 25 % ; C 16 % ; D 10 % ; E 1 %
- Hard discount : A 27 % ; B 21 % ; C 23 % ; 18 % ; E 11 %
- Marques distributeurs : A 23 % ; B 14 % ; C 21 % ; D 27 % ; E 15 %
- Distributeurs spécialisés : A 25 % ; B 18 % ; C 27 % ; D 25 % ; E 5 %
Une différenciation qui s’explique par une stratégie différente. Selon le rapport Oqali, les marques nationales apposent principalement le logo sur les emballages uniquement (linéaire), ce qui met en évidence que les marques nationales auraient la volonté de commercialiser des produits bien classés. A l’inverse, les distributeurs indiquent le Nutri-Score sur l’ensemble des catégories de produits qu’ils commercialisent (linéaire et e-commerce), ce qui implique que les différentes classes sont réparties de façon homogène.
Autre évolution constatée par Oqali, la diversification des catégories portant le Nutri-Score. Aujourd’hui, les secteurs ayant le plus de références affichant le logo sont les produits traiteurs frais, les produits laitiers frais et assimilés et les plats cuisinés frais.
Rapport complet Oqali
Toutefois, les informations recensées dans le rapport sont à prendre avec précaution. En effet, seuls 57 % des exploitants inscrits ont transmis leurs données et 7 % des fichiers reçus n’étaient pas conformes.
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Sources : https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2021/le-nutri-score-un-logo-bien-integre-dans-le-quotidien-des-francais ; https://toute-la.veille-acteurs-sante.fr/files/2021/01/Synthese_NUTRISCORE-EMBARGO-050121.pdf