Cet article est PREMIUM, et nécessite un abonnement payant pour lire la suite

Je m’identifie
Créer mon compte

Créez votre compte dès maintenant puis contactez-nous pour accéder aux articles Premium et/ou Lettre Export.

Inscription

Temps estimé - 4 min

Souvent, on peut voir les athlètes (comme dans un marathon) boire une boisson, puis recracher. A première vue, on pourrait se dire que c’est se priver de nutriments et d’eau en vue d’une réhydratation. En réalité, plusieurs travaux de recherche ont montré que le goût et la saveur d’une boisson peuvent, à elles seules, améliorer la performance sportive. D’où le fait que les athlètes n’avalent pas toujours ce qu’ils boivent. Il s’agit dans ce cas plus d’un rinçage de bouche, que de la consommation d’une boisson. Cela fait sens, dans la mesure où la cavité buccale est truffée de récepteurs olfactifs et peuvent transmettre des signaux à l’organisme Dans cet article sont passés en revue les goûts qui peuvent booster la performance sportive, ainsi que les mécanismes d’action envisagés.

Premièrement, le goût sucré des glucides. Plusieurs travaux ont montré que le rinçage avec une solution glucidique était particulièrement efficace chez les athlètes manquant de glycogène. L’hypothèse serait une liaison des glucides avec certains récepteurs buccaux, qui enverrait un signal de disponibilité d’énergie à l’organisme. Le goût ne fait cependant pas tout : en effet, des boissons glucidiques sans véritable goût sont vraisemblablement plus efficaces que des sodas très sucrés. D’où l’impiortance du type de glucide, et de la liaison avec les récepteurs buccaux.

L’amertume des boissons est également passée en revue. Des chercheurs ont déjà montré que des zones identiques du cerveau étaient activées entre des boissons sucrées et des boissons amères. Les goût amers incluent plusieurs ingrédients. Cela peut être de la cafféine (thé et café), la quinine (en solution), mais aussi de manière plus surprenante le cornichon (en jus). L’article suggère l’hypothèse selon laquelle les goûts amers seraient plus adaptés à des efforts sur une courte durée, par rapport à des goûts sucrés qui seraient à privilégier pour des efforts prolongés.

Restent enfin les goûts épicés et frais. La capsaïcine, prinicpe actif du piment, a été testé avec succès chez des coureurs pour améliorer leur performance. Mais les goûts frais semblent tout aussi efficaces, comme avec le menthol par exemple (sous forme de chewing-gum notamment). Plus suprenant, le goût frais semble aussi efficace lorqu’il s’agit de glaçons, procurant une sensation de fraîcheur chez des athlètes s’exerçant sous une forte chaleur.

 

Can taste be ergogenic?

Review publiée le 16 mai 2020 dans l’European Journal of Nutrition.

Lien (accès restreint) : https://doi.org/10.1007/s00394-020-02274-5