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Marine Ducreux. D’après un article paru dans The Journal of Physiology, le 23 septembre 2013.

Une étude scientifique menée par des chercheurs de l’Université de Yale a démontré que le cerveau arrive à différencier les sucres naturels des édulcorants artificiels.

Avec l’aide de tests comportementaux établis en situation d’absorption de sucres ou d’édulcorants, ils ont identifié chez la souris un signal spécifique à l’origine du choix entre sucres et édulcorants. Ce signal régule l’activité des cellules dopaminergiques et donc les niveaux de dopamine, hormone de signalisation de la récompense. Le métabolisme des glucides, qui permet la fourniture d’énergie aux cellules de l’organisme, active cette voie de signalisation. Ainsi, on comprend que les édulcorants qui n’apportent que le goût sucré et qui sont dépourvus d’énergie ne satisfont pas le système de récompense.

Les résultats ont montré que des souris affamées avec de faibles niveaux de sucre dans le sang se dirigeaient préférentiellement vers les sucres plutôt que vers les édulcorants. Donc à long terme la consommation d’édulcorants stimule l’appétit car ils ne comblent pas l’envie du cerveau.

De premiers résultats, qui selon les auteurs, peuvent être généralisés à l’homme. Les conclusions tirées peuvent suggérer une probabilité plus élevée de consommation de sucre plus tard pour compenser cette absence de récompense lorsqu’on consomme, par exemple, des boissons light avec édulcorants. 

Référence : Luis A Tellez, Xueying Ren, Wenfei Han, Sara Medina, Jozelia Ferreira, Catherine Yeckel and Ivan E de Araujo. Glucose Utilization Rates Regulate Intake Levels of Artificial Sweeteners. The Journal of Physiology. Published online before print September 23, 2013.