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Giovanni DAMAS. D’après BMJ (2018)

La prévalence de l’obésité est qualifiée d’épidémique dans la plupart des pays. En plus d’être la cause sous-jacente de la plupart des maladies non transmissibles, l’obésité est un facteur de risque majeur pour la démence ou encore la maladie d’Alzheimer entrainant des coûts de santé et des taux d’invalidité importants. L’Organisation Mondiale de la Santé et de nombreux gouvernements nationaux ont lancé un appel à l’action pour réduire la prévalence de l’obésité dans la population.

Cependant, malgré les prises de conscience et les politiques de santé publique mises en place de plusieurs pays, la prévalence de l’obésité continue d’augmenter. C’est pourquoi une équipe de chercheurs a recherché une explication ailleurs que dans les placards des ménages. En effet, l’objectif de Roberts et al, (2018) était de mesurer le contenu énergétique des repas fréquemment commandés dans les restaurants et dans les établissements de restauration rapide de cinq pays et comparer les valeurs avec celles des États-Unis : pays réputé pour ses repas caloriques et ses fast-food.

Cette enquête a mesuré le contenu en énergie d’un échantillon composé de 223 repas provenant de 111 restaurants à service complet et à service rapide proposant une cuisine populaire, choisis au hasard au Brésil, en Chine, en Finlande, au Ghana et en Inde. Dix repas de cinq cantines de chantier ont également été étudiés en Finlande. L’objectif était de mesurer l’apport énergétique des repas les plus souvent commandés.

La modélisation a montré que les repas hypercaloriques sont présents dans de nombreux pays. Hormis en Chine, consommer quotidiennement un service complet au restaurant et un repas de restauration rapide fournissait entre 70 % et 120 % des besoins énergétiques journaliers d’une femme sédentaire, sans repas, boisson, snacks, apéritif ou dessert.

Cette étude montre que le service de repas à contenu énergétique élevé n’est pas une exception américaine.  Les chercheurs concluent que ce phénomène répandu contribue probablement à l’obésité dans le monde et constitue un objectif d’intervention à creuser.

Référence : Roberts SB, Das SK, Suen VMM, Pihlajamäki J, Kuriyan R, Steiner-Asiedu M,Taetzsch A, Anderson AK, Silver RE, Barger K, Krauss A, Karhunen L, Zhang X,Hambly C, Schwab U, Triffoni-Melo AT, Taylor SF, Economos C, Kurpad AV, SpeakmanJR. Measured energy content of frequently purchased restaurant meals:Multi-country cross sectional study. BMJ. 2018 Dec 12; 363:k4864.