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En juillet 2020, la DGCCRF a saisi l’Anses afin d’avoir un avis sur la sécurité d’emploi d’un complément alimentaire contenant 375 mg de magnésium.
Pour rappel, les teneurs maximales en micronutriments n’ont pas encore été fixées au niveau européen. Des recommandations nationales ont été publiées en attendant que de telles valeurs soient validées. Cependant, entre les pays les valeurs peuvent varier : pour exemple, en France, la DGCCRF a fixé une valeur maximale de 360 mg, tandis qu’elle est de 450 mg par jour au Luxembourg et en Belgique.
La directive 2002/46/CE relatif au rapprochement des législations concernant les compléments alimentaires prévoit, pour la fixation de valeurs maximales, de prendre en compte :
- les limites supérieures de sécurité (LSS) : à ce jour, la LSS fixée pour le magnésium apporté par les aliments enrichis et les compléments alimentaires est de 250 mg par jour ;
- les autres sources de nutriments dans le régime alimentaire,
- et des références nutritionnelles pour la population (RNP).
La quantité considérée pour l’avis dépasse donc par dose journalière de 125 mg la LSS et de 15 mg la quantité définie dans le guide de la DGCCRF.
L’Anses prend enfin en compte les cas de nutrivigilance impliquant un complément alimentaire dont le seul ingrédient actif est le magnésium et dont l’imputabilité est au moins possible. Ces cas faisaient état de troubles digestifs.
En considérant ces différents éléments, l’Anses conclut que les données scientifiques ne permettent pas de lever le doute sur les incertitudes relatives aux effets indésirables pour des doses entre 250 et 360 mg/jour. L’agence réaffirme la nécessité qu’une harmonisation européenne soit faite en matière de teneurs maximales en micronutriments afin d’assurer la sécurité des consommateurs.
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Source : www.anses.fr