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Doriane Langlais. D’après The New England Journal of Medecine, le 29 décembre 2016.
Cette étude a évalué les effets d’une supplémentation en oméga-3 chez 736 femmes enceintes de 24 semaines. Les femmes ont été séparées en deux groupes de façon aléatoire. Le premier groupe a reçu une supplémentation quotidienne de 2,4 g d’acide gras oméga-3 provenant d’huile de poisson. Le second groupe est le groupe témoin ; les femmes ont de l’huile d’olive pour placebo. L’administration des supplémentations s’est déroulée en double-aveugle.
A partir des 3 ans de l’enfant, deux paramètres ont été observés : la présence d’un asthme persistant ou d’une respiration sifflante, et la présence d’une infection des voies respiratoires basses, se traduisant par de l’eczéma, des crises d’asthme…
Les résultats de l’étude ont montré que les enfants des mères ayant reçu la supplémentation ont un risque de 16,9 % d’avoir un asthme persistant tandis que ce risque atteint 23,7 % chez les enfants issus du groupe témoin (Hazard ratio, 0,69; 95% [IC], 0,49 to 0,97; p=0,035). Les données montrent que cet effet est d’autant plus important, lorsque les mères avaient un statut initial faible en oméga-3. Concernant le second critère étudié, bien que le risque soit plus faible chez les enfants des mères ayant reçu la supplémentation, les données ne sont pas statistiquement significatives.
Une supplémentation en oméga-3 lors du troisième trimestre de grossesse pourrait ainsi réduire le risque d’asthme persistant et de respiration sifflante chez les enfants.
Pour en savoir plus : Bisgaard, H., Stokholm, J., Chawes, B. L., Vissing, N. H., Bjarnadóttir, E., Schoos, A. M. M., … & Følsgaard, N. V. (2016). Fish Oil–Derived Fatty Acids in Pregnancy and Wheeze and Asthma in Offspring. New England Journal of Medicine, 375(26), 2530-2539.
