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Céline Petit. D’après The Journal of Nutrition, le 20 mai 2015.

Le grignotage dans l’après-midi pourrait avoir des effets métaboliques et physiologiques chez les adolescents. L’objectif de cette étude était de comparer l’effet d’un goûter protéiné ou riche en matières grasses, par rapport à une absence de goûter, sur l’appétit, l’humeur et les fonctions cognitives chez des adolescents.

31 adolescents en bonne santé et âgés d’environ 17 ans ont consommé, de façon aléatoire et pendant 3 jours, soit aucun goûter (NOS : no snack) ou l’un des deux goûters suivants :

  • à haute teneur en protéines (HP : high protein) soit 26 g de protéines, 6 g de matières grasses et 27 g de glucides
     
  • riche en matières grasses (HF : high fat) soit 4 g de protéines, 12 g de matières grasses et 32 g de glucides

Lors du 4ème jour, les participants remplissaient un questionnaire portant sur l’appétit, la satiété. Un IRM du cerveau était également réalisé afin d’évaluer l’humeur, la fonction cognitive et l’appétit. Les informations relatives au repas du soir ont été recueillies et évaluées par un questionnaire.

Le goûter riche en protéines, par rapport à l’absence de goûter, a permis de retarder la sensation de faim (p<0,05). Les deux collations ont également permis de réduire l’appétit (p<0,001), avec une réduction plus importante pour le goûter protéiné (p<0,05). Seul le goûter riche en matières grasses a conduit à une réduction de l’activation corticolimbique dans les régions du cerveau contrôlant la nourriture (p<0,01).

A la suite de la consommation du goûter protéiné, les participants ont consommé plus de protéines lors du repas du soir (p<0,05). Les sujets ayant consommé le goûter protéiné ont également consommé moins de sucre lors du repas du soir par rapport aux volontaires ayant consommé le goûter riche en matières grasses (p=0,09) ou ceux n’ayant pas pris de goûter (p<0,01).  

D’autre part, bien qu’aucun effet de traitement n’ait été détecté pour l’humeur et la fonction cognitive, le goûter protéiné a eu tendance à réduire la confusion (p=0,07) et à augmenter la flexibilité cognitive (p=0,09), alors que l’absence de goûter a réduit la tension/anxiété et l’activité (p<0,05).

En conclusion, une collation en milieu d’après-midi, notamment la consommation d’aliments à base de protéines de soja, améliorerait le contrôle de l’appétit et de la satiété ainsi que la qualité du repas du soir chez les adolescents, tout en influençant l’humeur et la cognition.

 

Référence : Leidy HJ and al. Consuming high-protein soy snacks affects appetite control, satiety and diet quality in young people and influences select aspects of mood and cognition. The Journal of Nutrition, 2015 May 20. Published online before print.