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L’alimentation a un impact sur le microbiote intestinal en servant de substrat aux bactéries et aux métabolites qui en résultent et induit un effet santé sur l’Homme. Plus précisément, des études récentes ont montré que le microbiote intestinal pourrait contribuer positivement aux maladies cardiovasculaires (principales causes de décès dans le monde).
Or, la consommation de noix semble être un aliment qui affecterait les fonctionnalités de ce microbiote (à travers certaines bactéries) et qui par conséquent réduirait le risque de maladies cardiovasculaires.
L’objectif de l’étude est donc de caractériser l’effet de la consommation d’un régime riche en noix sur l’expression des gènes et la fonctionnalité des bactéries du microbiote intestinal et leur implication dans les maladies cardiovasculaires.
Pour cela, une analyse métatranscriptonique et une étude randomisée, croisée et contrôlée ont été menées sur 35 personnes (dont 40 % de femmes) entre 30 et 65 ans avec un surpoids ou une obésité. Les participants ont reçu un régime standard occidental durant 2 semaines, puis, pendant 6 semaines, soit un régime enrichi en noix (57 g/j/2 100 kcal), soit un régime dépourvu de noix mais contenant des acides gras, soit un régime où l’acide alpha linolénique (acide gras présent en grande majorité dans la noix) est remplacé par l’acide oléique. Des mesures d’expressions géniques et d’abondance de taxons bactériens ont été analysées.
Les résultats indiquent qu’après le régime enrichi aux noix, il a été observé une plus grande expression de deux gènes (et notamment par la bactérie intestinale Gordonibacter) liés au métabolisme de la glycine amidinotransférase et l’arginine désiminase, impliquées dans la production endogène d’homoarginine. Il a précédemment été établi dans la littérature que l’homoarginine pourrait conférer des effets cardioprotecteurs.
Ainsi, la consommation de noix, sur des personnes en surpoids ou obésité, pourrait moduler l’expression et la fonctionnalité des gènes du microbiote intestinal impliqués dans des voies métaboliques pouvant avoir un impact sur la santé cardiovasculaire.
Cependant, ces résultats restent exploratoires et doivent donc être reproduits. De plus des recherches plus approfondies devraient être menées dans une cohorte plus représentative pour garantir la validité externe.
Walnut Consumption and Gut Microbial Metabolism: Results of an Exploratory Analysis from a Randomized, Crossover, Controlled-Feeding Study
Article publié le 25 septembre dans le journal Clinical Nutrition
Lien (libre accès) : https://doi.org/10.1016/j.clnu.2023.09.023