Cet article est PREMIUM, et nécessite un abonnement payant pour lire la suite

Je m’identifie
Créer mon compte

Créez votre compte dès maintenant puis contactez-nous pour accéder aux articles Premium et/ou Lettre Export.

Inscription

Temps estimé - 4 min

Les polyphénols représentent près de 8000 molécules, naturellement présentes dans les végétaux que nous consommons. Ces 8000 molécules sont réparties en plusieurs classes : les flavonoïdes font partie des polyphénols les plus connus, souvent associés à des bénéfices santé dans des études pré-cliniques. D’autres classes de polyphénols font l’objet d’études d’investigation, et plus particulièrement d’études épidémiologiques. Contrairement aux études pré-cliniques, les études épidémiologiques sont menées chez l’Homme, et présentent l’avantage de mettre en évidence des liens statistiques entre une exposition et une maladie. Dans la mesure où l’essentiel du corpus scientifique concernant les polyphénols est constitué d’études pré-cliniques, des études épidémiologiques sont donc attendues, pour éventuellement conduire à des recommandations nutritionnelles.

Ce sont les lignanes, une des classes des polyphénols, dont il est question dans cette étude menée par des chercheurs de Harvard. Trois cohortes américaines ont pour cela été utilisées, regroupant au total 214 108 personnes. D’une part, des questionnaires alimentaires ont permis d’estimer la consommation de lignanes de la part des participants. D’autre part, les données de santé de ces participants ont également été recueillies, et plus particulièrement les données relatives aux maladies cardiovasculaires. L’objectif des chercheurs est en effet de relier la consommation de lignanes à la prévalence des maladies cardiovasculaires au sein des participants.

Les chercheurs ont bien constaté une diminution significative du risque de maladies cardiovasculaires (diminution de 15%) associée à une consommation élevée de lignanes. Dans le détail, les lignanes documentées dans l’étude (c’est-à-dire le matairésinol, le secoisolaricirésinol, le pinorésinol et le laricirésinol) sont chacune associées à un moindre risque (significativement) de maladies cardiovasculaires. Il est intéressant de noter que cette association n’est pas linéaire, au sens où, à partir d’une certaine dose de lignanes, aucun bénéfice supplémentaire ne semble pas constaté.

Il n’existe pour l’heure aucun essai clinique de supplémentation avec soit un mélange de lignanes, soit des lignanes particulières. Pour autant, cette étude d’ampleur va dans le sens d’une alimentation riche en végétaux et qui peut être protectrice vis-à-vis de maladies cardiovasculaires.

 

 

Lignan Intake and Risk of Coronary Heart Disease.

Article publié le 9 août 2021 dans The Journal of the American College of Cardiology.

Lien (accès restreint) : https://doi.org/10.1016/j.jacc.2021.05.049

 

Lire également l’éditorial associé à cet article.

Plant Polyphenols Lignans and Cardiovascular Disease.

Article publié le 9 août 2021 dans The Journal of the American College of Cardiology.

Lien (open access) : https://doi.org/10.1016/j.jacc.2021.06.014