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Par Marie Déniel. D’après un communiqué de presse du CNRS, le 2 mai 2008

Une étude française, canadienne et britannique vient d’identifier un gène qui contrôle la variabilité de la glycémie chez l’homme sain. Ces résultats dirigés par le Pr. Froguel (CNRS – Université Lille) et le Dr.Sladek (Université de Monréal) sont publiés le 1er mai 2008 dans la revue Science. Cette découverte pourrait avoir des répercussions importantes car un taux de glucose légèrement élevé (mais bien en deçà de la définition du diabète) est associé à une mortalité augmentée et à l’apparition de maladies cardiovasculaires chez des individus en apparente bonne santé.
Le rôle du gène « G6PC2 » a été mis en évidence chez 650 français d’âge moyen, en bonne santé et non diabétiques, suivis pendant 9 ans (étude DESIR). Ces résultats ont été obtenus grâce à l’analyse complète de leur génome par puces à ADN de haute densité. L’enzyme G6PC2 est uniquement produite dans les cellules pancréatiques qui sécrètent l’insuline. Elle pourrait contrer l’action de l’enzyme glucokinase, « capteur » du glucose des cellules pancréatiques. Ainsi, le métabolisme du glucose, qui contrôle la production de l’insuline dans les cellules insulino-sécrétrices, semble jouer un rôle important très au-delà du diabète (défini par une glycémie supérieure à 1,25 g/l).

De très nombreuses études épidémiologiques ont montré qu’une glycémie supérieure à la normale, caractéristique d’une large proportion de la population, est responsable de 80% de la surmortalité liée aux dysrégulations glycémiques (soit beaucoup plus que le diabète lui-même). Cette étude pourrait à terme permettre d’identifier des personnes à risque coronarien élevé, indépendamment de leur cholestérol, et de leur proposer des approches préventives personnalisées.