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Clarisse Lemaitre. D’après Le Monde, le 23 février 2013.

Les scandales alimentaires se suivent et ne se ressemblent pas. Outre-Atlantique, c’est le marché du poisson qui est touché par une fraude de grande ampleur : l’ONG américaine Oceana révèle que 33% des poissons consommés ne sont pas ceux que les clients pensaient acheter. Plus le poisson a de valeur, plus il a de risques d’être mal étiqueté : 87 % du thon, 59 % du vivaneau (poisson des mers chaudes), entre 19 % et 38 % des morues, des flétans et des bars.

Au-delà de la tromperie commerciale, cette fraude lucrative pose de multiples problèmes. Tout d’abord des problèmes environnementaux, puisque l’on fait passer des poissons parfois en péril pour d’autres dont la survie n’est pas menacée. D’autre part, cela pose des problèmes sanitaires : on peut penser aux produits de la mer déconseillés aux femmes enceintes en raison de leur teneur élevée en mercure (comme le bar) qui seraient vendus sous d’autres noms, aux produits étiquetés « frais » alors qu’ils avaient été préalablement surgelés, ou encore le « thon blanc » se révélant être de l’escolier serpent, un poisson qui peut provoquer de graves troubles digestifs si on en consomme plus de 150 g.