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En France, le diabète continue sa progression, touchant une part croissante de la population et soulevant des enjeux majeurs en matière de santé publique. Selon les données de Santé publique France, plus de 3,8 millions de personnes étaient traitées par médicament pour un diabète en 2023, représentant 5,6 % de la population française. Cette tendance confirme l’importance d’une surveillance accrue et de mesures de prévention renforcées.
Une augmentation préoccupante du diabète de type 1 chez les jeunes
Le diabète de type 1, une maladie auto-immune qui se déclare généralement pendant l’enfance ou l’adolescence, progresse de manière constante. En 2023, plus de 31 000 jeunes de moins de 20 ans étaient concernés, contre 20 300 en 2012. Cette hausse significative met en lumière la nécessité d’un diagnostic précoce afin d’éviter des complications graves, telles que l’acidocétose diabétique, qui peut conduire au coma.
Pour répondre à cet enjeu, l’association Aide aux Jeunes Diabétiques (AJD) a lancé une campagne nationale intitulée « Ensemble, repérons les signes du diabète de type 1 avant qu’il ne soit trop tard ». Cette initiative vise à sensibiliser parents et professionnels de santé aux symptômes précurseurs de la maladie. En effet, en 2023, plus de 40 % des enfants de moins de 15 ans ont été diagnostiqués tardivement, avec une acidocétose modérée (24,9 %) ou sévère (17,5 %), et 3 % étaient en coma diabétique au moment du diagnostic.
Des complications chroniques toujours présentes
Le diabète entraîne de nombreuses complications qui peuvent altérer la qualité de vie des patients. En 2023, parmi les personnes de 45 ans et plus traitées pour un diabète, les complications podologiques – incluant plaies du pied et amputations du membre inférieur – touchaient respectivement 981 et 286 pour 100 000 personnes. Les complications cardio et neuro-vasculaires, telles que l’accident vasculaire cérébral et l’infarctus du myocarde, concernaient 589 et 223 pour 100 000 personnes. Ces chiffres renforcent la nécessité d’un suivi médical rigoureux et d’une meilleure prise en charge préventive.
Des disparités régionales marquées
La prévalence du diabète varie fortement selon les territoires. Les départements et régions d’Outre-mer, ainsi que la Seine-Saint-Denis, enregistrent des taux de prévalence beaucoup plus élevés que la moyenne nationale. En revanche, les régions de l’Ouest, notamment la Bretagne, présentent les taux les plus bas. Ces différences régionales soulignent l’importance d’adapter les politiques de prévention et de prise en charge aux réalités locales.
Un engagement renforcé pour la prévention
Face à la progression du diabète, Santé publique France participe à l’initiative européenne JACARDI (Joint Action on Cardiovascular Diseases and Diabetes). Cette collaboration vise à réduire l’impact des maladies cardiovasculaires et du diabète dans l’Union européenne en mettant en place des actions coordonnées de prévention, de dépistage et d’amélioration des systèmes de surveillance épidémiologique.
Source : Santé publique France : Le Diabète en France continue de progresser