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Par Marie Déniel. D’après un communiqué de l’Université de Nancy, le 19 juin 2008.

Le constat semble sans appel : « vieillissement de la population + alimentation occidentale = cocktail explosif », c’est en ces termes que Thierry Pillot (directeur de recherche) expose le contexte de la maladie d’Alzheimer. Et son équipe « Neurodégénérescence et Métabolisme Lipidique (NML) » fait référence sur le sujet depuis 2005 au niveau national : la consommation d’acides gras Oméga 3 DHA (acide docosahexaénoïque) pourrait prévenir le développement de la maladie.

Le cerveau de tout un chacun produit un agent toxique soluble : le « peptide A Bêta », responsable des altérations pré-symptomatiques de la maladie. Pour empêcher cela, l’équipe de Thierry Pillot mise sur la consommation de DHA. Une fois absorbé, ce dernier parvient à 80 % au niveau des cellules neuronales et garantit la fluidité de leur membrane. A l’inverse, un déficit en DHA laisse le champ libre aux dégâts occasionnés par l’agent toxique A Bêta. C’est ce que l’on observe chez les personnes âgées souffrant de dénutrition ou présentant un déséquilibre entre Oméga 3 et Oméga 6.

« Le maintien d’un niveau optimal de DHA par une supplémentation adaptée pourrait constituer une piste prometteuse pour prévenir la maladie d’Alzheimer », explique l’équipe de recherche. En ce sens, l’équipe de recherche travaille en partenariat avec des industriels sur des projets d’aliments fonctionnels enrichis en DHA.

Sachant que dès 2009, les états membres de l’UE doivent rédiger des allégations figurant sur les produits alimentaires conformes à une vérité scientifique (attestation à l’appui), on peut imaginer dans un futur proche certains emballages alimentaires afficher la mention « Aide à prévenir de la maladie d’Alzheimer ». Et l’équipe NML de Nancy-Université y sera pour quelque chose…