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Amine El-Orche, D’après CDC.gov, Janvier 2015.

Les apports excessifs de calories, de sodium, d’acides gras saturés et trans sont associés à un risque cardio-métabolique accru. 

Dans le but d’analyser l’évolution de ces apports entre 1996 et 2013 dans les menus servis en restauration rapide, les CDC américains (centres de contrôle et de prévention des maladies)ont réalisé une analyse sur les produits classiques (frites, hamburgers, sandwich au poulet grillé, et cola) proposés dans 3 chaînes de restauration rapide. Les données de calories, sodium, acides gras saturés, acides gras trans ont été relevées entre 1996 et 2013 puis les tendances ont ainsi été reconstituées. 

Les résultats montrent que : 

  • La taille des portions n’a pas augmenté contrairement aux idées reçues. Cependant, une grande variabilité existe entre les différentes chaînes : la teneur en calories d’une petite portion de frites varie de 110 calories et de 320 mg de sodium d’un fast food à un autre.
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  • Les niveaux des apports restent très élevés pour la plupart des menus individuels évalués, allant même « jusqu’au maximum tolérable ».
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  • L’apport calorique : dans l’une des chaînes analysées, un maxi menu cheeseburger avec frites est passé de 1 144 Kcal (1996) à 1 757 Kcal (2013), représentant ainsi 57% à 88% de l’apport calorique quotidien moyen conseillé, soit environ 2.000 Kcal.
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  • L’apport en sodium représente 63% à 91% de l’apport recommandé (maximum de 2,3g/j).  Dans l’une des chaines étudiées, un seul menu cheeseburger apportait 48% à 63% de l’apport maximum recommandé.
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  • La teneur en acides gras saturés et trans a diminué dans les frites (seul produit des 17 analysés). Selon les auteurs, cela est probablement lié au changement de la graisse de friture, suite à l’interdiction de certains gras trans. Cependant les apports de calories ou de sodium sont restés stables dans les frites.

En conclusion, les apports caloriques, de sodium et d’acides gras ont peu bougé et sont, en dépit des initiatives de prévention, restés à des niveaux trop élevés.  Une seule exception cependant, la réduction de la teneur en acides gras saturés et trans des frites.

Référence : Lorien E. et al. Temporal Trends in Fast-Food Restaurant Energy, Sodium, Saturated Fat and Trans Fat Content in the United States, 1996-2013. Preventing Chronic Disease 2014.