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En 2019, Santé publique France a émis ses nouvelles recommandations nutritionnelles qui s’articulent autour de trois piliers :
- Augmenter : les fruits, les légumes, les oléagineux, les légumineuses, le fait maison et l’activité physique.
- Aller vers : les aliments certifiés bio, de saison et locaux, les céréales complètes, les poissons (varier entre poissons gras et maigres), les produits laitiers (en quantité suffisante mais à limiter) et les bonnes graisses, comme l’huile de colza, de noix et d’olive.
- Réduire : la viande et la charcuterie, les produits sucrés, salés et ceux avec un Nutri-Score D ou E, l’alcool et la sédentarité.
Suite à ces recommandations, une étude a été réalisée sur 30 000 personnes par des chercheurs, afin de déterminer l’impact du suivi de ces conseils sur l’environnement, la santé et le budget des Français. Une comparaison a été effectuée entre les personnes qui respectaient le plus les recommandations et celles qui les respectaient le moins.
L’étude a montré que le suivi des recommandations nutritionnelles a un impact positif sur la santé et l’environnement. En effet, 35 000 décès précoces seraient évités chaque année, grâce notamment à la réduction du risque des maladies cardiovasculaires. L’impact environnemental a également été moindre, via la réduction de l’émission de gaz à effet de serre et d’occupation des sols ainsi que la préservation des ressources. Cela confirme que les nouvelles recommandations nutritionnelles ont été conçues dans le but d’améliorer la santé des Français mais aussi de diminuer leur empreinte écologique.
En revanche, suivre ce nouveau mode de vie a un prix. L’étude a mis en évidence que les personnes respectant au mieux les recommandations dépensaient chaque jour 91 centimes d’euros supplémentaire par rapport à ceux qui n’adoptaient pas cette hygiène de vie. Cela équivaut à un écart de 110 euros par mois pour un foyer de quatre personnes. Il a été supposé que cette différence serait due au fait que les personnes suivant les recommandations consommeraient plus de produits certifiés bio et donc auraient un panier alimentaire plus cher. Cela expliquerait le fait que peu de personnes appliquent ce nouveau mode de vie. Sur l’ensemble des sujets interrogés, les personnes suivant le plus les recommandations nutritionnelles ont obtenu un score d’adhérence de seulement 3,8 points sur 14,25 pour les femmes et de 2,3 pour les hommes. Il est difficile en effet de modifier le style de vie des Français et cela nécessite du temps.
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