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La nutrition des athlètes joue un rôle clé dans leurs performances, mais tous ne bénéficient pas d’un encadrement diététique ou nutritionnel. Le développement de systèmes d’étiquetage nutritionnel, comme le Nutri-Score, a démontré son efficacité pour guider les choix alimentaires du grand public. Des enquêtes ont également révélé que les athlètes exprimaient le besoin d’un tel étiquetage lors des compétitions.

Cette étude visait à évaluer l’utilisation et la perception des étiquetages nutritionnels par les athlètes et leurs entraîneurs lors d’un championnat d’athlétisme.

L’expérience a été menée durant les Championnats d’Europe d’athlétisme d’août 2022 à Munich, où 280 athlètes et encadrants ont participé, représentant 14 % des personnes présentes. Parmi eux, la majorité des athlètes étaient sprinteurs (39 %) et des femmes (53,8 %), tandis que la majorité des encadrants étaient des entraîneurs (64 %) et des hommes (80 %). Par ailleurs, 74 % des participants ne suivaient pas de régime prescrit par un nutritionniste ou un diététicien, et 80 % n’avaient pas de restrictions alimentaires.

Deux modèles d’affichage nutritionnel ont été développés pour la fédération européenne d’athlétisme :

  • La version courte, plus simple et visuellement attrayante, affichée directement à proximité des aliments. Elle comprenait la liste des ingrédients, les allergènes et des icônes indiquant le type de viande et les régimes spécifiques.
  • La version longue, plus complète, disponible en ligne ou à l’accueil de l’hôtel. En plus des informations de la version courte, elle détaillait les apports en macronutriments et en énergie (pour 100 g et en pourcentage des apports énergétiques), avec des alertes sur les teneurs en macronutriments (riche/pauvre).

Les seuils déterminant les mentions “riche” ou “pauvre” en macronutriments étaient basés sur les réglementations européennes et les valeurs de référence de l’EFSA :

  • Lipides : riche > 8,4 g/100 g, pauvre < 3 g/100 g
  • Glucides : riche > 60 % de l’énergie totale, pauvre < 45 %
  • Protéines : riche > 20 % de l’énergie totale, pauvre < 10 %

Les participants ont évalué ces étiquetages via un questionnaire portant sur leur utilisation, l’importance de chaque élément d’information, la quantité d’informations, la lisibilité des étiquettes, leur utilité perçue et leur impact sur la confiance dans le choix des repas.

Les résultats montrent que 38,3 % des participants utilisaient occasionnellement l’étiquetage et 20,3 % l’utilisaient toujours ou presque toujours. La majorité des participants se déclaraient confiants (41,9 %) ou modérément confiants (31,3 %) quant au choix de leur repas grâce aux étiquettes. L’usage de l’étiquetage était plus fréquent chez les encadrants et les personnes ayant des restrictions alimentaires. Enfin, l’étiquetage nutritionnel était jugé important ou très important par 41 % et 28,4 % des participants respectivement, et 91,7 % souhaitaient son retour lors de prochains championnats.

→ En conclusion, cette expérience en conditions réelles a mis en évidence l’intérêt des athlètes et de leurs encadrants pour l’étiquetage nutritionnel. Elle offre également des pistes d’amélioration pour optimiser ces dispositifs à l’avenir.

 

« Implementation of Nutrition Labels at the 2022 European Athletics Championships: An Observational Study of the Use and Perceptions of Athletes and Athlete Support Personnel»

Article publié le 19 décembre 2024 dans Nutrients

Lien (article en accès libre) : doi.org/10.3390/nu16244375

Photo d’illustration issue de la banque d’images Pixabay. Crédit : Jonas Hasselqvist