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Clarisse Lemaitre. D’après Appetite, septembre 2013 (à paraître).

L’effet « halo santé »  d’un aliment peut être défini comme un a priori positif lié à une caractéristique positive mise en valeur qui éclipse la valeur globale du produit. Il a ainsi été démontré que les produits biologiques sont considérés comme étant meilleurs pour la santé même si leur composition est similaire ou moins bonne qu’un produit standard.

L’équipe du Professeur Ebneter, à Hawaï, a souhaité évaluer le rôle d’une mention « faible en matières grasses (low-fat) » en lien avec la teneur calorique du produit. Ils ont étudié les réponses en termes d’apport énergétique, d’estimation calorique et d’attributs-santé d’un groupe de 175 femmes.

Bien que la différence ne soit pas significative, les sujets ont tendance à manger de plus grandes quantités d’un aliment (en l’occurrence, des bonbons chocolatés) lorsque celui-ci est étiqueté « faible en matières grasses ». D’ailleurs, les participantes sous-évaluent la valeur énergétique de l’aliment « peu gras » de 71 calories et surévaluent celle de l’aliment standard de 38 calories ! De manière générale, les sujets trouvent les bonbons « allégés » meilleurs en goût et plus sains. L’enseignement le plus intéressant de cette étude est que le fait de connaître la valeur calorique réelle des produits n’affecte pas les bénéfices santé qui lui sont attribués : la perception des attributs « santé » des aliments serait donc liée plus fortement à la teneur en lipides qu’à la teneur en calories. 

Référence : Daria S. Ebneter, Janet D. Latner and Claudio R. Nigg. Is less always more? The effects of low-fat labeling and caloric information on food intake, calorie estimates, taste preference, and health attributions. Appetite Volume 68, 1 September 2013, pp 92–97. DOI: 10.1016/j.appet.2013.04.023.