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En France, on estime à 2 millions le nombre d’individus souffrant de dénutrition dont 400 000 personnes âgées à
domicile et 270 000 personnes âgées en Ephad. 10 % des personnes âgées de plus de 70 ans vivant à domicile sont concernés par cette pathologie (source : https://solidarites-sante.gouv.fr/). La dénutrition reste un enjeu majeur de santé publique et notamment le dépistage et la prévention de la dénutrition chez les personnes âgées à domicile.
Le programme e-Nutriv permet de répondre à cette problématique grâce à une surveillance régulière de la prise de poids des personnes suivies. Ce programme s’appuie sur des technologies numériques et s’installe sur des objets connectés types coussin peseur, balance ou encore tablette connectée.
Les indicateurs recueillis sont analysés et en cas de détection d’une variation anormale du poids, un IMC ou MNA dégradé, le système déclenche une notification auprès des professionnels de santé et de l’entourage familial. Ainsi, la personne suivie est directement prise en charge afin de comprendre les raisons de ces variations et ainsi mettre en place des solutions adaptées.
Grâce à sa phase expérimentale de 18 mois, le programme e-Nutriv a permis de consolider une étude universitaire soutenue par Amaelles Haut Rhin auprès d’une cinquantaine de personnes âgées de plus de 70 ans, l’objectif étant d’étudier l’évolution du risque de dénutrition lié à l’isolement. La réalisation de mesures (masse pondérale, habitudes de vie) en continu, en amont du confinement de 2020 (Janvier-Février 2020) jusqu’ au-delà (Juin 2020) montre un risque élevé ou moyen de dénutrition pour 28 à 34% des personnes suivies avant le confinement. Le risque augmente à près de 58% durant le confinement lié à la crise sanitaire de 2020 (Avril).
Avant le confinement, le manque de mobilité était la cause principale du risque de dénutrition. Pendant le confinement, le risque de dénutrition est très clairement corrélé à l’isolement et aux symptômes dépressifs.
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