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Après l’enquête de l’UFC Que Choisir qui mettait en avant en mai dernier de nombreuses allégations nutritionnelles et de santé non autorisées (voir notre article), c’est au tour de la DGCCRF de publier les résultats de son enquête menée en 2019 auprès de plus de 300 établissements. Elle relève un taux d’anomalies global de 44%, mais qui est notoirement plus élevé pour les établissements de vente à distance sur internet pour lesquels le taux d’anomalies est de 69% !

Cette enquête de 2019 fait suite à la précédente de 2016 qui avait montré un taux d’anomalie de 21%. Les chiffres sont plus élevés en 2019 car l’enquête a ciblé les produits les plus susceptibles de porter des allégations de santé : infusions, thés, chocolats, céréales pour petit-déjeuner, produits de la ruche…

Parmi les anomalies les plus fréquentes, on trouve :

  • La présence d’allégations thérapeutiques qui sont pourtant interdites, car il ‘agit d’allégations attribuant des propriétés de prévention, de traitement ou de guérison d’une maladie (par exemple : « pour lutter contre l’anémie », « s’utilise lors d’un rhume », « utilisé dans le traitement de certaines dermatoses comme l’acné, l’eczéma, le psoriasis ».)
  • La présence d’allégations de santé non autorisées, non inscrites sur les listes positives des allégations autorisées (par exemple : « La noix de coco facilite la digestion », « La biotine contribue au maintien d’ongles normaux »)
  • Des allégations de santé dont le libellé a été modifié, changeant ainsi le sens de l’allégation autorisée (par exemple « la vitamine C augmente les défenses immunitaires » au lieu de l’allégation autorisée « La vitamine C contribue au fonctionnement normal du système immunitaire »)
  • L’utilisation d’allégations dites « générales » non accompagnées d’une allégation autorisée (par exemple les termes « Vitalité » ou encore « Détox »)
  • La présence d’allégations nutritionnelles ne respectant pas les critères nutritionnels de composition du produit fixés par le règlement allégations (par exemple, teneur en vitamine dans le produit trop faible pour utiliser l’allégation « source de vitamine »).

La réglementation européenne encadre les pratiques autour des allégations nutritionnelles et de santé depuis 2007 déjà, un tel taux de non-conformités à l’échelle française est donc une problématique réelle à laquelle la DGCCRF doit faire face. Suite à son enquête, elle a d’ailleurs émis des avertissements, voire des injonctions et des procès-verbaux à certaines entreprises concernées.

 

Sources :

Infusions, thés, chocolats, céréales, miels : encore beaucoup d’allégations de santé non conformes sur les denrées alimentaires, surtout sur internet – DGCCRF 21/06/2021 – consulté le 24/06/2021

Infographie DGCCRF – Quelles sont les trois types d’allégations que l’on rencontre ?