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Aujourd’hui, les consommateurs souhaitent avoir une alimentation plus saine. Les industriels et les chercheurs portent donc une attention particulière sur les effets de l’alimentation ultra-transformée. Pour répondre à cette demande croissante, des études et des essais cliniques sont réalisés à ce sujet.
Ainsi, une récente étude menée à l’Université de Monash en Australie a montré qu’une consommation régulière d’aliments ultra-transformés peut conduire sur le long terme au syndrome de l’intestin perméable. Il s’agit d’un dérèglement de la barrière intestinale, qui devient inflammatoire et hyperperméable. La muqueuse intestinale n’est donc plus apte à filtrer les molécules étrangères toxiques qui sont libres de rejoindre la circulation sanguine. Cette altération de la perméabilité aboutit à des maladies rénales chroniques suite à l’activation de la voie de filtration secondaire.
Les traitements thermiques font partie des procédés responsables de ce dysfonctionnement. Ils induisent la formation de molécules appelées AGEs (Advanced Glycation End Products) en lien avec la réaction de Maillard. Ces molécules sont à l’origine de l’arôme et de la saveur typique des aliments brunis, rôtis ou grillés.
Des solutions sont à l’étude pour prévenir cette hyperperméabilité. L’étude sur des rongeurs, dirigée par le Professeur Melinda Coughlan et publiée dans Sciences Advances, a prouvé que l’introduction de fibres HAMS-R2 permet de réduire cette inflammation. Cette fibre prébiotique issue d’amidon de maïs a une teneur particulièrement élevée en amylose, qui une fois fermentée va conduire à la production de métabolites anti-inflammatoires par les bactéries intestinales. Les effets délétères liés aux AGEs peuvent être ainsi minimisés.
Par conséquent, l’ajout d’aliments supplémentés en fibres d’amidon résistantes dans l’alimentation et la mise en avant de pratiques de cuisson plus douces (ex : cuisson vapeur ou à l’étouffée) semblent être deux réponses pertinentes face aux impacts d’une consommation accrue d’aliments ultra-transformés.
Pour étayer ces résultats, un essai clinique est prévu cette année sur un panel de personnes diabétiques présentant une maladie rénale précoce. Ce dernier a pour objectif de tester l’effet direct de l’introduction d’un aliment enrichi en fibres résistantes sur la santé rénale des malades.
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