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Réduire sa consommation de protéines animales et favoriser celle de protéines végétales, facile à dire mais pas facile à faire. Dans le cadre de sa thèse de doctorat « Comprendre la faible consommation des légumes secs chez les consommateurs français non végétariens : combinaison d’approches directes et indirectes afin d’identifier les barrières et les opportunités » Juliana Melendrez-Ruiz, docteure en science du consommateur, a identifié ce qui freine les consommateurs à la consommation de légumes secs.
Les résultats ont montré que les consommateurs associent les légumes secs à des termes plutôt positifs : « diversité », « santé » et « bon » ; mais n’en consommeront pas pour autant au cours des repas. Mais quelles sont les raisons ?
Pour illustrer cette affirmation, quelques chiffres : après avoir proposé aux consommateurs des légumes secs bruts ou transformés, ces derniers ne représentaient que 9 à 13 % des choix totaux d’aliments dans la constitution d’un repas, alors que la viande, le poisson et les œufs représentaient 27 à 39 %, les féculents 22 à 25 % et les légumes 30 à 38 %. Les raisons sont les suivantes :
- Des difficultés à les préparer, à les cuisiner
- Une image négative des produits prêts à consommer dits « traditionnels » à base de légumes secs
- Souvent confondus avec la famille des féculents
- Des produits destinés plutôt aux végétariens
Dans le but de développer cette consommation, de plus en plus d’actions autour des protéines végétales voient le jour. Par exemple, Terre Inovia et Terre Univia lancent, en collaboration avec le Village By CA, Vitagora, ToasterLAB et IAR, le concours Ideathon (a eu lieu le 30 mars dernier). En groupe de 3 à 5 personnes, les participants devaient répondre à une seule et même question : Comment accélérer la transition vers la consommation de protéines végétales dans l’alimentation humaine ? L’équipe gagnante a remporté un prix et obtenu un accompagnement professionnel pour la mise en œuvre de l’idée.
Autre initiative, le projet 4CP au sein du réseau Qualiment (Réseau de rechercher pour l’innovation alimentaire). Le projet 4CP propose de définir les critères permettant à un aliment riche en protéines végétales d’être reconnu et accepté comme une bonne source de protéines par les consommateurs, en combinant des études sur la composante physiologique de la reconnaissance d’une bonne source de protéines et sa modulation par la composante cognitive.
A l’échelle européenne les protéines végétales font aussi parler d’elles. La France avait lancé son plan national pour le développement des protéines végétales le 1er décembre 2020 et l’Autriche le 12 juillet 2021. En décembre 2021, les ministres de l’Agriculture respectifs, Julien Denormandie et Elisabeth Köstinger, ont signé une déclaration commune appelant la Commission européenne à harmoniser les différentes stratégies des Etats membres pour le développement des protéines végétales. Cette stratégie vise à améliorer la production en Europe, tout en raccourcissant les circuits de transport par des industries de transformation alimentaire des chaînes d’approvisionnement locales et régionales. Une stratégie commune d’autant plus nécessaire en raison de la guerre en Ukraine.
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Source : RIA – Avril 2022 ; Euractiv ;