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Manon Leverrier. D’après BEH, le 19 février 2019
Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) a publié ce mardi un rapport sur la consommation d’alcool, les comportements et les risques pour la santé.
On y apprend que la consommation d’alcool en 2017 reste stable en France mais a un impact sur la mortalité toujours très élevé, soit 7 % des décès en France, ce qui représente 41 000 décès en 2015 touchant majoritairement les hommes. L’alcool constitue la deuxième cause de mortalité évitable après le tabac. Les modes de consommation sont hétérogènes suivant l’âge et le sexe, ainsi la consommation quotidienne d’alcool concerne essentiellement les 65-75 ans (26 %). A l’inverse les ivresses régulières s’observent principalement chez les jeunes de 18 à 24 ans (19,4 %). De plus, il est indiqué qu’il existe une frange de très gros buveurs, 10 % des 18-75 ans consomment à eux-seuls 58 % de l’alcool consommé en France. En revanche, un signe positif dans les chiffres est l’évolution du pourcentage de personne consommant au moins un verre par jour qui est passé de 24 % en 1992 à 10 % en 2017.
Dans l’étude publiée par la revue The Lancet, il est précisé que les minimes effets protecteurs de l’alcool sont réduits à néant par ses effets délétères, de ce fait l’un des auteurs conclu « Moins c’est mieux, rien du tout c’est encore meilleur ».
Alors que pour la majorité des Français l’alcool est lié au plaisir et à la convivialité, il devient nécessaire de développer une stratégie de réduction des risques par une diminution de la consommation d’alcool des Français.Se basant sur un ratio « risque/plaisir », Santé publique France et l’Institut national du cancer (INCa) des repères ont été fixés pour les personnes souhaitant consommer de l’alcool en connaissance de cause : les recommandations sont de ne pas dépasser deux verres par jour avec au moins deux jours par semaine sans consommation.
Pour en savoir plus : Bourdillon F. Éditorial. Alcool et réduction des risques. Bull Epidémiol Hebd. 2019;(5-6):88-9. http://invs.santepubliquefrance.fr/beh/2019/5-6/2019_5-6_0.html