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La crise Covid-19 a renforcé les attentes des consommateurs européens pour le local, le fait-maison et la santé. L’institut EIT Food a publié un rapport sur les changements induits par cette crise sur les comportements. Elle fait suite à une enquête menée sur 5000 personnes dans une dizaine de pays, dont la France. 49 % des Européens déclarent que protéger leur santé est devenu plus important depuis la pandémie. Après le confinement, 27 % des sondés estiment qu’il sera plus important d’avoir le temps de cuisiner des repas faits maison et 30 % souhaitent manger des aliments plus variés. Depuis la pandémie, 35 % achètent plus de produits locaux. Plus de 37% planifient plus soigneusement leurs courses ou achats en gros.
C’est en France que l’on constate la plus forte augmentation des achats directs auprès des producteurs et des fournisseurs (38 %), soit 12 % de plus que la moyenne européenne. 52 % des Français ont déclaré avoir connu des difficultés financières pendant la crise, la moyenne européenne étant à 54 %.
En France, l’on tire aussi les premières leçons nutritionnelles du confinement. Lucile Marty est chargée de recherche au Centre des Sciences du Goût et de l’Alimentation de Dijon (Inrae). Elle présentait dernièrement une web conférence FFAS, où elle parlait d’une enquête réalisée auprès de près d’un millier de personnes en avril 2020. Elle note, entre la période précédant le confinement et le confinement lui-même, une dégradation moyenne de la qualité nutritionnelle des prises alimentaires par rapport aux recommandations du PNNS, même si certains profils ont augmenté leur consommation des fruits et légumes ou de légumineuses. Etonnamment, les viandes rouges et charcuteries ont montré une forme de résistance grâce à « leur potentiel réconfortant et hédonique », estime Lucile Marty. « Ces résultats mettent en évidence la place particulière des produits carnés au sein de notre alimentation, alors que la viande rouge et la charcuterie sont des produits dont la consommation est à limiter dans le cadre d’une alimentation durable ». Ceci malgré les biais de l’échantillon (surreprésentation des femmes et des diplômés de l’enseignement supérieur). Une nouvelle étude sera menée fin avril 2021 pour analyser ces évolutions sur du plus long terme.
Sources :