Cet article est PREMIUM, et nécessite un abonnement payant pour lire la suite

Je m’identifie
Créer mon compte

Créez votre compte dès maintenant puis contactez-nous pour accéder aux articles Premium et/ou Lettre Export.

Inscription

Temps estimé - 4 min

Céline Le Stunff. D’après l’avis AFSSA du 25 mai 2010

L’AFSSA a été saisie en avril 2010 par la DGCCRF pour évaluer un projet d’arrêté modifiant l’arrêté du 4 décembre 2008 fixant les conditions d’utilisation de l’huile de lin pour un usage alimentaire. Ce dernier concernait jusqu’ici uniquement l’huile de lin raffinée. Le projet d’arrêté faisant l’objet de cette saisine intègre l’huile de lin vierge.
 
En ce qui concerne la teneur maximale en acide alphalinolénique, le projet d’arrêté propose une autorisation de l’huile de lin raffinée comme ingrédient en mélange dans les huiles alimentaires et les matières grasses tartinables, et de l’huile de lin vierge seule ou en mélange dans les huiles alimentaires. L’article 2 précise que la fraction lipidique des produits mentionnés ne doit pas contenir plus de 15 % d’acide alpha-linolénique. La quantité d’huile de lin mise en œuvre dans les denrées alimentaires ne doit pas conduire, pour le consommateur, à une ingestion journalière d’acide alpha-linolénique dépassant 2g.
 
Cette limite est basée sur une incertitude quant à la sécurité d’emploi de quantités ingérées supérieures à 2 g/j, au regard du risque de cancer de la prostate. De nouvelles données ont été publiées, l’évaluation du risque lié à la consommation de compléments alimentaires à base d’acide alpha-linolénique et l’actualisation des ANC en acides gras ont aussi apporté un nouvel éclairage. Dans ce contexte, l’AFSSA estime qu’il n’y a plus de fondement scientifique à cette limite maximale de 2 g/j et à la restriction à 15 % d’acide apha-linolénique dans la fraction lipidique des mélanges à base d’huile de lin vierge ou raffinée.
 
En ce qui concerne les conditions d’utilisation et à l’étiquetage, le projet d’arrêté propose la mention « ne pas utiliser pour la friture ». L’Afssa recommandait une utilisation exclusivement à froid, dans la mesure où elle ne disposait pas d’informations sur la stabilité à la cuisson. Ces données n’étant toujours pas disponibles, en particulier pour la cuisson à des températures inférieures à la friture, la mention « ne pas utiliser pour la friture » ne semble donc pas assez restrictive.
 
Par ailleurs, aucune étude n’ayant été conduite chez l’enfant de moins de trois ans sur l’intérêt nutritionnel et l’innocuité de la consommation de l’huile de lin, l’AFSSA souhaitait le maintien de la mention « ne convient pas aux enfants aux moins de trois ans », non reprise dans le projet d’arrêté.
 
 
Source : Avis de l’AFSSA du 25 mai 2010 relatif à une demande d’avis sur un projet d’arrêté modifiant l’arrêté du 4 décembre 2008 fixant les conditions d’utilisation de l’huile de lin pour un usage alimentaire.