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Céline Le Stunff. D’après Que Choisir n°464, nov. 2008

La notification des compléments alimentaires mis sur le marché français est obligatoire depuis mars 2006. Cependant l’UFC critique le fait que la vérification apportée par la DGCCRF porte uniquement sur la composition du complément (ingrédients autorisés légalement en France ou dans un autre pays de l’UE). Personne ne contrôle les allégations avancées par les fabricants. « Lorsqu’un slogan va visiblement trop loin, l’administration tente le procès en publicité mensongères. Mais le cas est rarissime et la décision de justice, qui tombe des années plus tard, consiste bien souvent en une amende symbolique au regard du bénéfice amassé ».
Le manque de preuves contraste avec la précision des allégations avancées : « action ciblée ventre et fesses », « limitation du stockage nocturne des graisses », « l’arme absolue contre les kilos superflus » … Les industriels ne présentent quasiment jamais d’étude clinique sur le produit. « Dans les cinq dernières années, l’AFSSA a été saisie à 51 reprises pour se prononcer sur la validité des allégations avancées par des compléments alimentaires. Sur ce total, elle a rendu 49 avis défavorables ».

L’UFC présente par ailleurs un test effectué sur 33 compléments, dont tous les étiquetages ont été contrôlés pour leur conformité vis-à-vis de la législation :

– 12 CA aux oméga 3 (vérification du profil des AG, de la teneur en oméga 3 et recherche de certains contaminants) : « les analyses ne mettent en lumière la présence d’un contaminant que dans un seul des produits. Les teneurs en oméga 3 varient beaucoup selon les marques, et les allégations vont souvent trop loin ».

– 9 CA à base de vitamine C (vérification des teneurs avancées) : seul un CA testé induit des risques de surdosage important. « L’étiquetage des produits prête souvent à confusion, et la question de l’utilité de ces compléments demeure posée. »

– 12 CA axés « ligne et minceur » (l’UFC a demandé aux fabricants de fournir les données prouvant l’efficacité des produits) : « la précision des slogans est inversement proportionnelle à la solidité des études fournies par les fabricants. L’efficacité n’est démontrée pour aucun produit. »