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Le China National Health Commission (NHC) – en français Commission nationale de la santé de Chine – a publié le 27 mars 2025 la nouvelle version de sa norme sur l’étiquetage nutritionnel des aliments préemballés, intitulée GB 28050-2025 National Food Safety Standard General Rules for Nutrition Labeling of Prepackaged Foods. Cette norme fait partie d’un ensemble de 50 nouvelles normes de sécurité alimentaire et de 9 feuilles d’amendements, et remplacera la version actuelle de 2011 à partir du 16 mars 2027. Après plusieurs années de consultations publiques (trois projets successifs depuis 2018), cette mise à jour marque un tournant important vers une meilleure transparence pour les consommateurs chinois.
Nouvelles exigences : plus de transparence et de pédagogie pour le consommateur
La principale évolution de la norme concerne l’élargissement des composants nutritionnels obligatoires à indiquer sur les étiquettes. Le schéma précédent, dit « 1+4 » (énergie, protéines, lipides, glucides, sodium), devient « 1+6 » avec l’introduction de deux nouveaux indicateurs : les acides gras saturés et les sucres. En parallèle, l’étiquetage devra désormais inclure un message d’avertissement explicite destiné aux jeunes publics :
« Les enfants et les adolescents doivent éviter une consommation excessive de sel, de lipides et de sucre ». Ce message, placé sous le tableau de la valeur nutritionnelle, peut être centré ou encadré selon le format choisi.
La norme GB 28050-2025 introduit également de nouvelles valeurs nutritionnelles de référence (NRV) pour plusieurs vitamines et minéraux, ainsi que des modifications des allégations nutritionnelles autorisées. Par exemple, de nouvelles mentions telles que source d’acides gras oméga-3, riche en acide α-linolénique, ou pauvre en énergie sont désormais encadrées avec des seuils définis. Certaines allégations comme réduit en protéines ou réduit en fibres alimentaires sont, quant à elles, supprimées pour éviter toute confusion.
Exemptions, formats, pédagogie : une norme modernisée et adaptée à la réalité du marché
Le champ des exemptions est revu. Désormais, seuls les aliments dont la surface maximale de l’emballage est inférieure ou égale à 40 cm² sont exemptés de l’étiquetage nutritionnel, contre une double condition de 100 cm² (surface totale) ou 20 cm² (surface maximale) auparavant. La norme étend aussi la liste des produits exemptés aux ingrédients uniques déshydratés, thés, et assaisonnements à consommation journalière très faible.
Pour favoriser la compréhension par les consommateurs, la norme autorise désormais l’utilisation de pictogrammes, représentations graphiques (comme la pagode alimentaire issue des Directives diététiques chinoises) et unités de portions recommandées pour 18 grandes catégories d’aliments. Par exemple, un sachet de chips de 102 g pourra être divisé et étiqueté en portions de 34 g. Deux nouveaux formats d’étiquetage sont introduits, notamment un format combinant informations par 100 g/ml et par portion, et un autre dédié aux emballages contenant plusieurs produits.
Enfin, les définitions et méthodes de calcul de certains composants (glucides, sucres, énergie) sont clarifiées. Le sucre, par exemple, est défini comme la somme du fructose, glucose, saccharose, maltose et lactose. Le calcul de l’énergie prend désormais en compte les fibres alimentaires (8 kJ/g).
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