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Par Marie Déniel. D’après l’AFSSA, 7 mai 2008.

Le ministère canadien de la Santé vient d’annoncer son intention d’interdire les produits qui renferment du bisphénol A (BPA), substance chimique notamment utilisée dans la fabrication des biberons en plastique. En effet, le gouvernement canadien publiait en avril dernier une étude relatant la migration du BPA vers les aliments lorsque le récipient est exposé à une température élevée , ce qui peut être le cas pour les biberons. Ainsi par mesure de précaution, le gouvernement canadien propose de réduire l’exposition au BPA chez les nouveaux-nés et les nourrissons, en interdisant la vente des biberons concernés.
Qu’en est-il en France ? L’Agence française de Sécurité sanitaire des Aliments (AFSSA) attend les conclusions de l’Autorité européenne de Sécurité des Aliments (AESA) ». Celle-ci examine actuellement l’ensemble des données canadiennes ainsi qu’une étude publiée le 14 avril dernier par le National Toxicology Program des Etats-Unis. D’après ce dernier travail, le BPA pourrait « avoir des effets sur le développement des fœtus et des nourrissons ». Les auteurs précisent également que « les effets observés chez l’animal de laboratoire surviendraient à des niveaux d’exposition proches de ceux rencontrés par l’homme ».
La précédente étude de l’AESA sur le BPA date de janvier 2007. L’autorité européenne avait alors établit une dose journalière acceptable (DJA) fixée à 0,05 milligramme par kilo de poids corporel. « Selon les estimations, l’exposition alimentaire au BPA des personnes, y compris les nourrissons et les enfants, est bien inférieure à la nouvelle DJA », avait alors précisé l’AESA.