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Anne-Sophie Malhère. D’après l’avis ANSES du 26 Mai 2011
En septembre 2007, l’ANSES a été saisie conjointement par la DGCCRF, la DGS (Direction Générale de la Santé) et la DGA (Direction Générale de l’Alimentation) d’une demande d’évaluation relative aux substances à but nutritionnel ou physiologique (SBNP) dont l’emploi dans les denrées alimentaires devrait être restreint ou interdit.
Cette saisine intervient dans le cadre du règlement européen n°1925/2006 relatif à l’enrichissement des denrées alimentaires qui prévoit une liste positive de vitamines et minéraux et, à l’inverse, une démarche par listes négatives pour les autres SBNP. A noter que la partie vitamines et minéraux a déjà fait l’objet d’une précédente saisine.
L’expertise collective a été réalisée par le Comité d’Experts Spécialisés «Nutrition Humaine».
Pour illustrer les difficultés liées à l’évaluation du risque relatif à l’enrichissement en «autres substances», l’ANSES a retenu, à titre d’exemple, quatre familles de substances : phyto-oestrogènes, acides linoléiques conjugués (CLA), fibres ou autres glucides et acides aminés.
Plusieurs points critiques sont ressortis de cette évaluation :
- la complexité du métabolisme des acides aminés ainsi que la carence de données toxicologiques ;
- la difficulté à extrapoler les données d’une population à une autre ;
- la nécessité de réaliser une évaluation des risques spécifique à chacune des substances appartenant à une même famille.
D’autre part, dans le cas des «autres substances», aucune valeur nutritionnelle de référence n’est définie et/ou aucune donnée de consommation n’est disponible.
En conclusion, au regard de ces éléments, l’ANSES recommande une évaluation au cas par cas des associations «autres substances» – vecteurs alimentaires dans des conditions de supplémentation précises de manière à assurer au maximum la sécurité du consommateur. Une évaluation du bénéfice devrait également être effectuée en parallèle.
Pour consulter cet avis : http://www.anses.fr/Documents/NUT2007sa0314.pdf