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Céline Le Stunff. D’après l’avis AFSSA du 16 mai 2008 (2007-SA-0215)

L’AFSSA a été saisie en juillet 2007 d’une demande d’évaluation de produits de pâtisserie à haute valeur nutritionnelle destinés aux patients dénutris (gamme de trois aliments diététiques destinés à des fins médicales spéciales).

Le pétitionnaire met en avant l’intérêt nutritionnel suivant : haute densité énergétique (514 kcal/100 g), teneur en protéines (11,8 g/ 100 g), présence d’antioxydants (zinc, sélénium, vit E, vit C) et d’AGPI (8,6 g /100g dont 2,4 g d’oméga 3). Par ailleurs il souligne le fait que la majorité des compléments nutritionnels oraux proposés aux patients dénutris se présentent sous forme liquide ou semi-liquide : ses produits représentent une autre alternative apparemment bien acceptée sur le plan gustatif. La consommation proposée est de 2 gâteaux de 50 g par jour.

L’AFSSA note un rapport protéines/ densité énergétique inférieur aux autres produits actuellement utilisés (0,023 contre 0,06 en moyenne) et une teneur en lipides élevée. Elle précise que l’intérêt de la supplémentation en antioxydants n’a pas été démontré chez les personnes institutionnalisées (ce qui a conduit la HAS à ne recommander de supplémentation qu’en cas de carences avérées). Pour les oméga 3, aucun essai clinique n’a été réalisé chez des patients dénutris.

Les teneurs en sélénium et en certaines vitamines dépassent les limites maximales de l’arrêté du 20/09/2000. Selon l’AFSSA, ces dépassements ne sont pas justifiés de manière pertinente par le pétitionnaire. Par ailleurs, la population cible des patients dénutris est trop hétérogène pour en définir précisément les besoins.

Concernant les allégations de santé proposées par le pétitionnaire, il s’agit d’énoncés de propriétés (rôle anti-inflammatoire des AGPI, potentiel antioxydant des micronutriments présents, notamment), dont certaines sont justifiées, mais qui ne préjugent pas de l’effet de la consommation des produits, dans la mesure où aucune donnée scientifique ne permet d’en évaluer l’efficacité.

En conclusion, l’agence estime que les justifications de la composition des produits, issues des données de la littérature, sont insuffisantes.