Cet article est PREMIUM, et nécessite un abonnement payant pour lire la suite

Je m’identifie
Créer mon compte

Créez votre compte dès maintenant puis contactez-nous pour accéder aux articles Premium et/ou Lettre Export.

Inscription

Temps estimé - 3 min

Céline Petit. D’après le British Journal of Nutrition, le 30 avril 2015.

Un apport élevé en protéines chez les jeunes enfants serait associé, selon quelques études, au développement de l’obésité, suggérant ainsi des effets néfastes sur les facteurs de risque cardiovasculaire. Cependant, d’autres études suggèrent des effets bénéfiques de la consommation de protéines sur la pression artérielle (BP) et sur le profil lipidique.

Dans cette revue systématique, les bases de données Medline, Embase, Cochrane et Pubmed ont été utilisées pour sélectionner les études pertinentes (jusqu’en mai 2013). L’objectif était d’identifier les études d’observation ou d’intervention où les apports totaux en protéines étaient évalués chez des enfants en bonne santé et associés avec au moins l’un des paramètres suivants : tension artérielle, sensibilité à l’insuline, taux sériques de cholestérol ou triglycérides. 56 études, répondant à tous les critères de sélection, ont été retenues.

Les résultats de cette étude n’ont pas permis de démontrer l’effet de l’apport en protéines sur la tension artérielle, la sensibilité à l’insuline et les lipides plasmatiques chez les enfants. La plupart des études étaient transversales, et plusieurs d’entre elles ne prenaient pas en compte les facteurs de variation (par exemple le poids corporel). Par ailleurs, aucune association n’a été observée entre l’apport en protéines et la sensibilité à l’insuline ou le taux de lipides sanguins. Seulement 4 études distinguaient les protéines animales des protéines végétales, mais les résultats étaient contradictoires.

En conclusion, la littérature scientifique ne fournit pas de preuves suffisantes à ce jour pour les effets potentiels de l’apport en protéines sur la santé cardiovasculaire. D’autres études doivent donc être réalisées en tenant en compte les facteurs de confusion tels que le poids corporel ou l’apport énergétique total quotidien. 

Référence : Voortman T and al. Effects of protein intake on blood pressure, insulin sensitivity and blood lipids in children: a systematic review. The British Journal of Nutrition, 2015 February; 113(3), p.383-402.