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L’Anses s’est autosaisie de l’évaluation du risque d’hépatotoxicité lié à la teneur en coumarine de certaines plantes entrant dans la composition de compléments alimentaires et d’autres denrées.

La coumarine est une substance aromatique naturelle présente surtout dans la cannelle, elle figure d’ailleurs en tant que “substance à surveiller” dans l’arrêté “plantes” (Arrêté du 24 juin 2014 établissant la liste des plantes, […] autorisées dans les compléments alimentaires et les conditions de leur emploi) pour la cannelle de Ceylan et la cannelle de Chine. On en trouve également dans d’autres plantes comme la fève de tonka, le mélilot, l’angélique ou encore la livèche, sans qu’une teneur limite n’ait été fixée. 

L’Efsa avait de son coté défini en 2004 une DJT (dose journalière tolérable) de 0,1 mg / kg  p.c./jour qui pourrait être dépassée pour certaines populations très consommatrices de produits à base de cannelle (en particulier, CA à base d’huile essentielle) ou particulièrement sensibles aux effets de la coumarine.

L’étude des éléments de bibliographie et des cas de Nutrivigilance et Toxicovigilance ont permis à l’Agence de confirmer la toxicité hépatique de la coumarine à de fortes doses (> 25mg/j chez l’humain). Cependant, une très faible partie de la population française seulement (0,2 %) dépasse la DJT. Ce risque est réellement présent chez les consommateurs de compléments alimentaires contenant de la cannelle ou d’autres plantes contenant de la coumarine, compte tenu des teneurs élevées en coumarine dans ces plantes et dans leurs huiles essentielles.

L’Anses recommande en conséquence que l’apport quotidien de coumarine par la consommation de compléments alimentaires ne dépasse pas 80 % de la DJT de 0,1 mg/kg p.c./j, soit 0,08 mg/kg p.c./j, correspondant à un apport de coumarine de 4,8 mg/j pour un adulte de 60 kg. Les fabricants de compléments alimentaires doivent donc veiller à ce que leurs matières premières soient particulièrement bien caractérisées, la teneur en coumarine étant très variable en fonction de la plante utilisée, et que la composition et la posologie soient suffisamment protectrices pour leurs consommateurs.

L’agence déconseille aussi aux personnes avec des antécédents de maladie du foie ou prenant des médicaments connus comme pouvant entraîner des effets indésirables hépatiques, de consommer des aliments riches en cannelle ou des compléments alimentaires contenant de la coumarine ; ce qui devrait se traduire par une mention d’étiquetage à apposer sur les CA concernés.

Pour accéder à l’intégralité de l’avis, c’est ici.