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La sarcopénie, qui correspond à la perte de masse et de force musculaire liée à l’âge, est un enjeu de santé publique à mesure que les populations des sociétés occidentales vieillissent. Le risque de chutes, de fractures et finalement de mortalité est en effet augmenté significativement en cas de sarcopénie. De nombreux travaux de recherche ont ainsi porté sur les facteurs pouvant réduire la sarcopénie : des facteurs liés bien sûr à la nutrition, mais aussi des facteurs liés au mode de vie en général (comme le maintien d’une activité physique régulière).

La présente étude possède plusieurs objectifs, le premier étant de comparer plusieurs sources de protéines et leur capacité à induire un anabolisme protéique efficace : lait entier, lait écrémé, mais également boisson à base d’amande, une des « alternatives » végétales au lait. Le second objectif de l’étude est de visualiser l’impact d’une activité physique augmentée sur cet anabolisme protéique, quelle que soit la source de protéines utilisée. Pour ce faire, 22 participantes âgées ont participé à l’étude, et ont été réparties au hasard dans un des trois groupes : lait entier, lait écrémé, ou bien boisson à base d’amandes. Chaque groupe expérimental a eu un suivi pendant une durée de 10 jours : les 3 premiers jours correspondent à un mode de vie « normal », les 3 jours suivants au même mode de vie avec en plus la supplémentation en protéines (l’une des trois sources considérées dans l’étude), et les 4 jours suivants correspond à cette même supplémentation avec une activité physique augmentée. Des biopsies musculaires, effectuées au début, puis à la fin de chaque étape, ont permis aux chercheurs de mesurer l’anabolisme protéique chez chaque volontaire.

Deux résultats surprenants ont été obtenus par les chercheurs, le premier étant que la supplémentation en lait écrémé n’était pas inférieure à celle en lait entier en termes d’induction de l’anabolisme protéique : en effet, plusieurs études avaient auparavant suggéré que le lait entier est un meilleur inducteur de l’anabolisme protéique, comparativement au lait écrémé. Second résultat auquel les chercheurs ne s’attendaient pas : la boisson à base d’amande est tout aussi performante que les deux laits vis-à-vis de l’anabolisme protéique, malgré des taux de leucine plus faibles. Pour expliquer ce résultat, les chercheurs mettent en avant le manque de robustesse de leur méthode de mesure d’anabolisme protéique (malgré les biopsies effectuées), ainsi que la faible durée de l’étude. En revanche, pour les trois conditions, la hausse d’exercice physique a bien conduit à une augmentation de l’anabolisme protéique, confirmant le rôle majeur de l’exercice physique (sans doute plus puissant que le rôle de la nutrition) dans le maintien de la masse musculaire.

 

Dairy and Dairy Alternative Supplementation Increase Integrated Myofibrillar Protein Synthesis Rates, and are Further Increased when Combined with Walking in Healthy Older Women.

Article publié le 5 octobre 2021 dans The Journal of Nutrition.

Lien (accès restreint) : https://doi.org/10.1093/jn/nxab358