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Face à la demande croissante pour que les produits végétaux répondent à la fois à des critères nutritionnels et durables, l’enrichissement en micronutriments essentiels apparaît comme une piste prometteuse. ProVeg International, dans une publication, met en lumière le rôle potentiel de cette stratégie pour couvrir les besoins nutritionnels de la population.

L’enrichissement nutritionnel, un levier stratégique

À l’instar du sel iodé, enrichir les alternatives végétales en nutriments tels que le fer, le calcium, les vitamines D, B2, B12, ou encore les oméga-3, pourrait contribuer à l’amélioration des apports nutritionnels à l’échelle populationnelle. Cependant, cette démarche doit composer avec deux défis majeurs :

  • Le goût : certains fortifiants, comme le sulfate ferreux, altèrent les propriétés organoleptiques des aliments. À l’inverse, le phosphate ferreux présente un impact moindre sur la couleur mais a une biodisponibilité plus faible. Des synergies, comme celle entre le fer et la vitamine C, peuvent améliorer l’absorption sans compromettre le goût.
  • Le cadre réglementaire : l’ajout de vitamines, minéraux et autres substances dans les aliments est encadré par le règlement (CE) n°1925/2006. Conjointement avec le règlement (CE) n°1924/2006, ces textes garantissent la conformité des allégations nutritionnelles, comme par exemple l’étiquetage « riche en fibres ».

Composer avec la formulation

Les choix d’ingrédients jouent un rôle clé dans la qualité nutritionnelle des produits. ProVeg recommande de privilégier des bases riches en nutriments comme les légumineuses ou les noix et d’éviter les ingrédients hautement transformés, tels que le sirop de glucose inversé ou l’huile de coco, riche en graisses saturées. À la place, des alternatives comme la pâte d’amande ou l’huile d’arachide permettent d’améliorer le profil lipidique tout en garantissant des textures adaptées.

Vers une alimentation durable et rassurante

L’enrichissement, couplé à une diminution des ingrédients controversés tels que le sel ou le sucre, peut répondre aux attentes des consommateurs en quête de produits nutritifs et sains. Substituer le sel par des épices ou des herbes est une piste intéressante pour réduire son usage dans les substituts végétaux.

L’intégration d’ingrédients enrichis dans les alternatives végétales pourrait répondre à deux objectifs fondamentaux : contribuer à des régimes alimentaires plus équilibrés et favoriser l’adoption de pratiques durables, tout en rassurant les consommateurs sur les qualités nutritionnelles des produits proposés.

 

Source: RIA, Hors-série de Novembre 2024, page 24