Le blog 
Cet article est PREMIUM, et nécessite un abonnement payant pour lire la suite
Créez votre compte dès maintenant puis contactez-nous pour accéder aux articles Premium et/ou Lettre Export.
Temps estimé - 3 min
On constate une augmentation des allergies alimentaires au sein de la population française. Santé publique France
avait émis de nouvelles recommandations en 2021 en incitant les parents à introduire les aliments dits allergènes dès l’âge de 4 mois. Mais l’impact de ses nouvelles recommandations n’avait pas été analysé.
Une étude épidémiologique issue de la cohorte ELFE, menée par des chercheurs de l’Inrae en collaboration avec le Centre de recherche en épidémiologie et statistiques (Cress), l’Ined et le CHRU de Nancy, met en lumière l’impact du retard de l’introduction des allergènes dans l’alimentation sur l’apparition d’allergies.
Cette étude a porté sur 6 662 enfants âgés de 2 mois à 5 ans et demi n’ayant présenté aucune manifestation allergique avant l’âge de 2 mois. Les données sur les pratiques alimentaires ont été recueillies tous les mois entre 3 et 10 mois. L’âge à l’initiation de la diversification alimentaire a été calculé, de même qu’un score de diversité alimentaire ultérieur à 8 et 10 mois. Le nombre d’allergènes alimentaires majeurs (produits laitiers, œuf, blé et poisson) non introduits aux âges de 8 et 10 mois a également été déterminé. Les réactions allergiques (allergie alimentaire, eczéma, asthme et rhino-conjonctivite) ont été rapportées par les parents à 2 mois, 1, 2, 3,5 et 5,5 ans.
Résultats : il a été constaté que seuls 62 % avaient débuté la diversification alimentaire entre 4 et 6 mois. De plus, il a été observé que pour 1 enfant sur 10, au moins 2 allergènes majeurs (œufs, poisson, blé et produits laitiers) n’avaient pas encore introduits dans l’alimentation à l’âge de 10 mois. Ces mêmes enfants avaient plus de risques de développer une allergie alimentaire avant leur 5 ans que ceux ayant consommé des aliments dits allergènes avant l’âge de 10 mois.
Conclusion : Cette étude souligne l’importance de ne pas retarder l’introduction des allergènes majeurs dans l’alimentation des bébés pour prévenir des allergies alimentaires notamment entre les 4 et 6 mois de l’enfant.
–
