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Nathalie LE GOHEBEL, d'après un article paru dans les Echos le 15/02/2010

 

En 2009, le marché mondial de l’aliment santé est estimé à 35 milliards d’euros, avec une croissance affichée entre 5 et 7%.
La nouvelle réglementation européenne sur les allégations santé a bouleversé les habitudes des industriels de l’agroalimentaire, qui doivent faire preuve de plus de rigueur dans l’élaboration de leurs dossiers scientifiques, s’ils veulent que leurs produits-santé soient commercialisés.
Aujourd’hui le règlement européen du 20 janvier 2006 n’a pas seulement harmonisé les pratiques au niveau européen, mais exige une autorisation de l’EFSA pour tout nouveau produit avant sa commercialisation et une mise en règle pour les produits existants, ceci pour une meilleure protection du consommateur.

Concrètement, les exigences de l’EFSA vont augmenter le budget de développement des industriels. Pour avoir un ordre d’idée, la mise au point d’un nouvel ingrédient revendiquant une allégation « probable », prend environ 5 ans et coûte entre 3 et 6 millions d’euros. Fournir un niveau de preuve convaincant à l’EFSA, augmentera l’enveloppe de 1 à 5 millions d’euros et prendra 3 années supplémentaires.

A ce prix là, les petites entreprises risquent de bouder l’innovation, même si elles peuvent obtenir des aides auprès d’Oséo et des pôles de compétitivité pour financer leurs études cliniques. En revanche, les grands groupes comme Danone ou Nestlé, qui possèdent des laboratoires de recherche et fondent leur innovation en matière d’allégations santé sur une vraie recherche scientifique, ont des atouts en main.