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Les compléments riches en protéines sont très prisés chez les sportifs, et tout particulièrement les compléments composés de protéines de haute qualité : c’est-à-dire à la fois digestibles, mais aussi capables de stimuler l’anabolisme protéique (i.e., la synthèse de masse musculaire). Les caséines sont concernées (malgré leur digestibilité relative), mais surtout les protéines de lactosérum. Les protéines d’origine végétales sont réputées moins bonnes que les protéines laitières ; dans la perspective du sport, plusieurs études vont dans ce sens. D’autres types de protéines émergent, à l’instar des protéines de collagène. Ces dernières sont d’autant plus intéressantes que plusieurs études ont déjà montré leur pertinence dans des situations comme la sarcopénie, qui nécessitent d’avoir des protéines capables d’induire un anabolisme protéique.

Dans cette étude, des chercheurs brésiliens et canadiens ont collaboré pour mieux comprendre les spécificités des protéines de collagène. Les protéines de lactosérum ont été utilisées pour comparaison ; puisque les chercheurs supposent que les taux de leucine expliquent en partie les bons résultats des protéines de collagènes dans la littérature, les taux de leucine ont été choisis équivalents entre collagène et lactosérum pour cette expérience. Pour ce faire, 22 volontaires ont été répartis soit dans le groupe collagène, soit dans le groupe lactosérum : un programme d’exercices sportifs leur a été prescrit pendant 10 semaines, à raison de trois jours de sport par semaine.

Les chercheurs ont principalement constaté un effet significatif des protéines de lactosérum sur l’épaisseur de certains muscles, comparativement aux protéines de collagènes. Aucune différence entre les deux sources de protéines n’a en revanche été constatée sur la performance sportive pure. Les chercheurs s’attendaient à des résultats similaires entre les deux sources, puisque matchées sur leurs taux de leucine ; ce qui indiquerait que les protéines de lactosérum ont des caractéristiques particulières, que n’ont pas les protéines de collagène. Au-delà des biais potentiels mentionnés par les auteurs, il manque en effet des résultats concernant la biodisponibilité des acides aminés, qui pourraient expliquer cette supériorité des protéines de lactosérum. Le taux de leucine importe certes, mais la vitesse d’apparition de la leucine dans le plasma l’est tout autant ; on ne peut donc pas exclure que les protéines de collagène, dans cette étude, étaient moins biodisponibles que les protéines de lactosérum.

 

Whey Protein Supplementation Is Superior to Leucine-Matched Collagen Peptides to Increase Muscle Thickness During a 10-Week Resistance Training Program in Untrained Young Adults.

Article publié le 17 janvier 2022 dans l’International Journal of Sport Nutrition and Exercise Metabolism.

Lien (open access) : https://doi.org/10.1123/ijsnem.2021-0265